Le docteur Allaoua Benbetka exerce son métier dans le secteur de la santé publique. C'est un passionné de sa ville, Bousmaïl, dont il est un membre élu. Il évoque avec nostalgie son enfance marquée par les jeux au bord de la mer. Il a, aujourd'hui, plein de projets pour sa commune. Docteur Benbetka, nous voyons, à partir du boulevard front de mer des digues érigées dans la mer, face à la ville de Bousmaïl. Quelles en sont leurs origines ? Vous savez, un phénomène naturel récent est venu perturber le tracé côtier de notre ville. La mer a envahi la plage sur une centaine de mètres. Elle s'est rapprochée dangereusement du boulevard. La construction de ces digues a stoppé cette avance. Ces protections, qui datent d'une dizaine d'années, sont bien faites, très solides, efficaces. Cependant, la belle plage de la ville qui faisait la gloire et la notoriété de Bousmaïl, n'existe plus. Je me souviens avec nostalgie et une grande tendresse de nos jeux sur cette plage quand j'étais enfant. C'était une plage immense, en pleine ville. Nous aimerions tellement que ces lieux retrouvent leur notoriété d'antan. Ces digues pourtant donnent l'accès à la mer permettant des promenades et même des baignades… Evidemment, il faudrait regarder le côté positif. Sous le boulevard front de mer existent des voûtes. Elles sont pour le moment inexploitées. Ces lieux constituent un endroit idéal pour la relance des activités liées à la mer. Pour la pêche, quand on se place du côté économique et pour les loisirs offerts par la mer sur le plan touristique. Ces voûtes pourraient ainsi abriter des espaces pour le ski nautique, la pêche sous-marine, la planche à voile, des garages et ateliers pour des embarcations, des pédalos pour les sports aquatiques. Le nombre de ces voûtes avoisine les 160. Leur exploitation pourrait parfaitement revenir à des investisseurs, et la commune est ouverte à toute proposition de projets dans cette optique. Il n'y a pas si longtemps, Bousmaïl était réputée pour son aquarium géant. Qu'en est-il aujourd'hui ? Nous avons la volonté de créer un aqualand à grande échelle. Nous voudrions que notre ville soit synonyme d'un lieu où siègent les activités liées à la mer. Avec l'autoroute, les citoyens d'Alger pourraient trouver, ici, les activités nautiques qu'ils désirent. Bousmaïl deviendra un pôle d'attraction dans ce sens. Ce sera également l'occasion de relancer l'aquarium qui est à l'arrêt et qui a fait le prestige de notre ville. Je me souviens des chaînes interminables de gens, jeunes et moins jeunes, qui venaient le visiter. Qu'en est-il de l'animation artistique et culturelle ? Vous savez, la ville a donné de grands noms au monde national des arts et de la culture. Je vous cite deux personnalités : Abdelkader Ouriachi natif de Bousmaïl, illustre metteur en scène et Ali Mekboul, un virtuose du violon. En ce qui concerne le cinéma, nos salles ne sont malheureusement pas en état d'avoir une activité régulière. Cependant, nous assurons une animation artistique et culturelle permanente durant les fêtes nationales et religieuses et aussi durant le mois de Ramadhan. Nous avons au sein de notre APC un Comité des fêtes actif, compétent et dynamique. L'été, nous disposons de ce bel espace en plein air sur le boulevard front de mer. L'animation artistique qui y règne attire un grand nombre de familles.