L'autorité palestinienne a aussitôt rejeté cette manœuvre qui vise à masquer la poursuite de la colonisation sur le terrain. Israël a déclaré, hier, accepter de suspendre l'implantation de colonies juives en Cisjordanie pour soi-disant favoriser la reprise du processus de paix au Proche-Orient. Le moratoire sur la construction de colonies devrait entrer en vigueur d'ici le début de 2010, selon le portail internet Why-net. La décision a été prise par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui va rencontrer la semaine prochaine l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient George Mitchell, le ministre de la Défense, Ehud Barak, et le ministre de la Construction, Ariel Atias. «Les auteurs de cette initiative veulent donner une chance au processus de paix au Proche-Orient de redémarrer et espèrent que cette tactique impulsera la reconnaissance par la communauté mondiale de la souveraineté d'Israël sur Jérusalem et les grandes implantations existantes», souligne le site. L'autorité palestinienne a aussitôt rejeté cette manœuvre qui vise à masquer la poursuite de la colonisation sur le terrain via des organismes privés ou relevant de municipalités (mais largement subventionnés par l'Etat). «Israël doit cesser toutes les activités de colonisation sans exception. Il ne fait que lancer des ballons d'essai et nous sommes habitués à ce genre de tromperies», a déclaré le négociateur palestinien Saëb Erakat. L'organisation israélienne La Paix Maintenant n'a pas été convaincu n'ont plus. Elle a confirmé l'arrêt des appels d'offres depuis des mois mais a souligné que «même en cas d'arrêt total des appels d'offres de la part du gouvernement, au moins 60% de la construction dans les colonies continuerait. A l'opposé, l'aile la plus à droite du gouvernement Netanyahu a exprimé son désaccord. «J'espère bien qu'il s'agit d'une rumeur sans fondement, vu qu'une telle décision serait tout à fait inacceptable», a estimé le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, du parti ultra-nationaliste Israël Beiteinou dirigé par le chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman. Pour leur part, des représentants des colons dénoncent depuis des mois le coup d'arrêt à la construction donné, selon eux, par un gouvernement qu'ils ont contribué à porter au pouvoir.