En collaboration avec le CHU de Frantz-Fanon, la Faculté de médecine de l'université Saâd-Dahleb, a célébré la journée internationale de la transplantation d'organes en organisant, hier, un séminaire sur la greffe rénale et la greffe hépatique. Plusieurs spécialistes ont participé à ce rendez-vous scientifique parmi eux trois éminents professeurs venus de France et de Belgique. Ce séminaire a coïncidé avec la deuxième greffe rénale réalisée en Algérie depuis l'indépendance par le CHU de Blida le 31 mars dernier. Selon le professeur Si Ahmed, chef de service au CHU, c'est grâce à une famille qui a donné son accord pour enlever les deux reins de leur fils, âgé de dix-sept ans, décédé suite à un accident, qu'une transplantation sur deux patients qui attendaient depuis longtemps a été réalisée avec succès par des chirurgiens algériens. « Nous avons prouvé que nous pouvons réaliser cette opération en Algérie et que rien n'est impossible quand la volonté et l'envie existent », estime le professeur Si Ahmed pour qui cette intervention va sûrement inciter les citoyens et leur faire comprendre l'importance du don d'organes. Au cours des interventions, tous les spécialistes ont appelé à multiplier ces opérations en Algérie afin de délivrer les malades de ces pathologies. Selon le professeur Arezki, chef de service de chirurgie au CHU de Blida, l'Algérie compte plus de 100 000 personnes atteintes de maladie rénale et que ce nombre va augmenter de 20% d'ici 2020. « Nous devons agir pour au moins stabiliser ce nombre. L'importation des organes de l'étranger devient de plus en plus difficile car la demande est forte. Donc, il faut compter sur soi-même pour freiner ce nombre important de malades », affirme le professeur qui sera relayé par le Dr Bouzidi, représentant du ministère des Affaires religieuses qui soutient que notre religion tolère le don d'organes à partir de cadavres.