Constat n La première expérience de la transplantation rénale remonte à 1986. Plusieurs facteurs sont à l'origine du retard tels que le manque de matériel. L'Algérie enregistre un grand retard en matière de transplantation rénale. C'est le constat qui a été fait, hier (lundi), par des médecins à l'occasion du premier Séminaire internationale sur la greffe d'organes qui se déroule au niveau du CHU de Tizi Ouzou. Même si la première greffe du rein a été effectuée en 1986, l'effort n'a pas suivi et seulement 94 insuffisants rénaux ont bénéficié de cette thérapie durant toute la période s'étalant de 1986 à 2006. Selon les médecins, cela est entre autres lié au problème de matériel. Un professeur du CHU Mustapha relève également que le lancement de la transplantation rénale, sans la mise en place d'un Centre national de coordination de la greffe d'organes, est en partie à l'origine du retard. Des pays comme l'Arabie saoudite et l'Egypte, qui ont commencé la greffe durant la même année que l'Algérie, ont beaucoup progressé, en la matière. Un praticien a relevé la nécessité de recourir à la transplantation de reins prélevés sur des personnes décédées. Le ministre de la Santé, Amar Tou, qui a inauguré le séminaire, a annoncé la volonté de son département et de l'Etat de relancer la greffe rénale pour soulager les 10 000 insuffisants rénaux enregistrés à travers le pays et en même temps réduire le coût de la dialyse. A cet effet, ce mois de décembre verra le lancement de la transplantation rénale dans les CHU de Bel Abbes, Oran, Blida, Bab El-Oued (Alger), Parnet (Alger), Sétif, Annaba, et Tizi Ouzou qui s'ajouteront ainsi au CHU Mustapha qui est resté le seul établissement pratiquant ladite thérapie.