« La pédopsychiatrie devrait être reconnue par la Faculté de médecine en tant que spécialité autonome et non comme une option », a indiqué le pédopsychiatre Mahmoud Ould Taleb en marge de la 6e rencontre de pédopsychiatrie au niveau de l'Institut national de santé publique (INSP). Par ailleurs, ce même responsable a affirmé que «la pédopsychiatrie est une spécialité émergente chez nous, qui ne jouit pas de ressources humaines suffisantes, ni de beaucoup d'infrastructures ». Et d'ajouter que « l'objectif de la tenue de cette rencontre est de faire asseoir un réseau composé de psychologues, psychiatres, d'orthophonistes, pédopsychiatres et de médecins ORL, afin de sensibiliser les pouvoirs publics pour que la pédopsychiatrie soit une spécialité prioritaire et pas seulement une option ». Soulignant que la santé mentale de l'enfant et de l'adolescent est capitale, le Pr Ould Taleb a lancé un appel pour la mise en place en urgence d'un plan national sur la santé mentale qui sera axé sur plusieurs points, dont la formation des ressources humaines, l'inscription de la pédopsychiatrie parmi les spécialités hospitalo-universitaires et la création des infrastructures de proximité. Il a indiqué que «seulement une dizaine de services de pédopsychiatrie» est en activité sur l'ensemble du territoire national, précisant que le nombre de pédopsychiatres en exercice ne dépasse pas les quarante. S'agissant de la prise en charge des personnes (enfants et adolescents) souffrant de troubles de santé mentale, le spécialiste l'a qualifiée d'«aléatoire» du fait des manques constatés en ressources humaines, en moyens et en infrastructures. Lors de cette journée, d'autres pathologies ont été abordées concernant les troubles anxieux, les maltraitances, la surdité et l'autisme chez l'enfant et l'adolescent.