Le président de la Commission consultative nationale de promotion et de protection des droits de l'homme, M. Farouk Ksentini, a souligné que le problème des droits de l'homme en Algérie réside dans la non-application stricte de la loi. L'Algérie «est désormais un pays propre en matière de droits de l'homme grâce à la volonté politique de l'Etat mais elle souffre toutefois de certains dépassements administratifs dans l'application des lois», a précisé Me Ksentini sur les ondes de l'émission Forum de jeudi de la chaîne II de la Radio nationale. L'application des lois relatives aux droits de l'homme «est en deçà des attentes en raison de l'absence de la culture des droits de l'homme», ce qui amène l'administration à «commettre des dépassements qui s'avèrent parfois graves», a-t-il ajouté. Me Ksentini a indiqué avoir évoqué ce volet dans son rapport annuel soumis récemment au président de la République ajoutant qu'il avait proposé de lutter contre cet état de fait «tout comme on lutte contre la corruption et les autres fléaux que connaît la société». Concernant la question du diplomate Mohamed Ziani Hasseni, il a affirmé que le rejet du non-lieu dans cette affaire «est une transition de la justice coloniale à la justice de cannibalisme, car la France sait parfaitement que l'accusé est innocent».