Le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme CNCPPDH, M. Farouk Ksentini, a annoncé que la corruption et la bureaucratie freinent les droits de la société algérienne. Lors d'une rencontre organisée lundi, au siège du quotidien El Khabar, M Farouk Ksentini a signalé que malgré les avancées que le pays a enregistré en matière de promotion et de protection des droits de l'homme ces dernières années, beaucoup de choses restent à faire pour rattraper le retard. Selon le président de la commission, l'Algérie doit franchir de nouvelles étapes pour la promotion et la protection des droits de l'homme. "Grâce à l'embellie financière qu'a connu le pays dernièrement, le moment est propice pour régler une fois pour toutes, les dossiers liés aux victimes de la tragédie nationale" a-t-il dit. M. Ksentini n'a pas manqué de dénoncer la corruption et la bureaucratie dont la société algérienne est souffrante. Il estime que "l'Etat algérien doit prendre en charge la société selon ses besoins et lui garantir ses droits ". La société est, selon lui, rongée par la pauvreté, le laxisme et la bureaucratie, ce qui engendrera, forcement, la corruption. Le représentant de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme CNCPPDH, estime que la lutte contre la corruption, passe avant tout, par l'application de la Charte de la réconciliation nationale et la lutte contre le terrorisme, en soulignant que "pour garantir les droits sociaux qui sont des droits inhérents à l'homme, l'Algérie doit réussir l'application du contenu de la charte de la réconciliation nationale". Maître Ksentini, a abordé l'épineuse question de l'émigration clandestine et ce qui pousse de nombreux jeunes, pas forcément chômeurs ou sans formation, à quitter l'Algérie, pour chercher une vie meilleure sous d'autres cieux. Il qualifie ce phénomène de "ruineux pour la nation", et que la CNCPPDH, œuvre pour garantir une vie digne pour tous les Algériens dans leur propre pays. A une question sur la pratique de la corruption, le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme, a répondu que "la corruption est devenue un sport national ". Dans son rapport présenté au président, M. Abdelaziz Bouteflika, la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme CNCPPDH, a signalé la banalisation de la corruption dans les administrations. Ce rapport propose la créations de structures de contrôle et de lutte contre ce fléau et la formation de juges dans ce domaine. M. Ksentini appelle à la révision et à l'amélioration du cadre juridique pour mieux cerner le problème.