« Les réformes ne sont pas statiques mais peuvent être renouvelables pour le développement de la formation professionnelle ». C'est ce qu'a indiqué hier M. El Hadi El Khaldi, ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels à l'occasion de l'installation de la commission nationale chargée du dossier qualité pour le développement de la formation professionnelle. Le premier responsable du secteur a chargé les membres de la commission de faire un état des lieux relatif à l'amélioration pédagogique des différentes spécialités dans un délai de deux mois pour la période s'étalant de 2010 à 2014. « La période de réflexion pourra s'étendre jusqu'au mois de septembre au plus tard », a précisé le ministre. Deux volets doivent être pris en considération en matière de qualité, a déclaré le ministre. Le premier porte sur la façon d'atteindre la qualité de la formation alors que le second volet porte sur le calcul des modalités des mesures de la qualité. « Cette démarche nécessite un travail de groupe et une conscience collective pour améliorer le niveau de la formation des stagiaires », a précisé M. El Hadi Khaldi. Pour ce faire, des assises consultatives seront installées au niveau des 42 wilayas du pays pour suivre de près le programme qualité. Selon le ministre, la période précédente a été consacrée à l'amélioration de l'aspect quantitatif du secteur. En effet, le secteur de la formation professionnelle est passé de 445 à 885 établissements en l'espace d'une décennie. Mieux encore, le budget du secteur est passé de 11 milliards DA à 40 milliards DA pour la gestion de l'équipement. Soit 70% des entreprises ont été dotées d'équipements nécessaires dont un fonds documentaire d'une valeur de 50 millions DA. L'objectif est de couvrir la totalité des 1548 communes en matière d'équipement à l'horizon 2014. Il est même question d'envoyer cinq bus faisant office de centres ambulants dans les zones enclavées. Une enveloppe de 150 millions DA a été débloquée pour ce projet. Pour le personnel de la formation professionnelle, le secteur est passé de 28 000 employés à 50 000, soit un bond de plus 88%. Concernant les primes, le ministre a indiqué qu'elles sont désormais disponibles et variables entre 2000 et 5000 DA par mois, selon le niveau. D'où la nécessité de passer au développement de l'aspect qualitatif du secteur.