Dans l'objectif de la mise en place de la stratégie de la formation et de l'enseignement professionnels destinée à prendre en charge les besoins induits par les différents programmes de développement économiques, le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels a retenu une approche de partenariat et de collaboration de vaste envergure. Première du genre, l'action lancée hier, en partenariat avec le département des participations et de la promotion des investissements, le MPPI, est susceptible, selon les dire de M. El Hadi Khaldi, de faire impliquer les opérateurs et industriels de manière efficace dans le processus de développement de la ressource humaine. La journée d'étude organisée, hier, à l'Institut de la formation professionnelle, d'El Biar, a été l'occasion pour la rencontre de nombreux chefs d'entreprise et de sociétés de gestions des participations pour la concrétisation d'un programme pilote spécifique. Celui-ci porte sur la formation, dans une première étape, de 80 managers et le choix a été porté sur 80 entreprises, parmi les 1000 entités économiques mises sous l'autorité du MPPI. Cette rencontre, faut-il le rappeler, intervient après celle tenue récemment avec le ministère de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat. "Nous nous sommes réunis aujourd'hui avec les représentants du secteur économique public, du Bâtiment et de l'industrie pour rechercher les meilleures voies pour la promotion de l'apprentissage. Le même examen sera élargi incessamment aux secteurs de la pêche , de l'agriculture et du développement rural avant de rencontrer enfin le patronat, dans la même perspective", indique M. Khaldi, premier responsable du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels. C'est la première fois donc qu'une telle démarche est enclenchée d'une manière effective auprès des organisations représentatives des principales branches d'activité. Elle vise à les faire participer à l'élaboration de cette politique de formation, surtout à sa mise en oeuvre par une implication des entreprises dans le processus de formation. Cette approche permettra un pilotage du système national de la formation par la demande et non pas par l'offre. M. Si Arabe Amokrane, chef de cabinet, délégué de M. Temmar, ministre des Participations et de la promotion des investissements à cette rencontre, approuve la démarche et semble être convaincu que le développement des entreprises ne peut se faire sans la promotion de l'apprentissage, et ce dernier ne peut être de la seule responsabilité du ministère de la Formation et de l'enseignement professionnels. D'où l'utilité et l'importance de ce partenariat. Dans la même sillage de l'élaboration de cette stratégie globale de la formation et d'apprentissage, M. Khaldi a informé de la tenue, avril prochain, des premières assises de la formation professionnelle, qui seront placées sous le haut patronage du président de la République. M. Khaldi est revenu lors du point de presse tenu en marge de la rencontre, sur la " problématique" du dossier des enseignants du technique, " que certaines parties, (accuse le ministre sans les nommer) tentent de compliquer et de récupérer pour d'autres fins…La confusion est intentionnelle". " Les enseignants du technique seront affectés pour les besoin de la formation dans de respectueux instituts de formation professionnel, en qualité de détachés mais resteront toujours sous la tutelle de l'Education nationale… " ajoute M. Khaldi. Le conférencier a indiqué, à la même occasion, que la commission technique tripartite, (éducation, formation et enseignement supérieur),qui s'est attelé à examiner le processus de la formation depuis une dizaine de jours, devait se réunir, hier, dans la soirée, pour rendre ses résultats. Le responsable du département de la formation semble d'ores et déjà satisfait. De gré ou sous l'effet des mesures incitatives, la réforme portera inéluctablement ses fruits : la taxe sur l'apprentissage est portée 2%, les bourses pour les apprentis et les rénumérations des maîtres artisans sont toutes revues à la hausse, soit, 4000 DA pour les premiers et 400 DA/h pour les seconds. Le ministre a également indiqué que le nombre des apprentis sur les lieux de travail, cette année, est de 210 000 dont 65% sont issus du secteur privé.