El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, a procédé, hier à l'INFP, à l'installation de la commission technique chargée d'élaborer le plan d'opération pour la création de l'enseignement professionnel et la mise en œuvre de la réforme qualitative de la formation professionnelle. Présidée par Aït Boudaoud Laïfa et composée de neuf membres, cette commission aura pour missions, entre autres, de préparer un projet de structuration de la voie professionnelle dans le cadre de la restructuration du poste obligatoire et d'orienter les principes généraux sur lesquels repose l'organisation projetée du système de formation et d'enseignement professionnels (FEP). Cela d'autant que l'orientation obligatoire entre les secteurs de l'éducation nationale et de la formation professionnelle au profit des 9e année fondamentale (AF) sera lancée à partir de septembre prochain. Une opération, faut-il le rappeler, qui repose sur une formule consensuelle et complémentaire inscrite dans le cadre d'une action commune et coordonnée entre les ministres de la Formation et de l'Enseignement professionnels, de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Cela étant, outre ces missions, la commission aura également à définir les finalités, à fixer les objectifs de chacun, à élaborer un schéma général de développement du système de FEP, à organiser les cursus de FEP et à arrêter les grands axes de la réforme. Il s'agit enfin, selon le ministre, de traduire les grands axes en plan d'opérations avec un échéancier de mise en œuvre de cette réforme. Une réforme qui a, regrette El Hadi Khaldi, connu un retard de trois années par rapport à celle engagée dans l'éducation nationale. C'est ainsi que d'un ton ferme, El Hadi Khaldi a exhorté les directeurs de la formation professionnelle (DFP) à veiller au respect strict des principes des réformes en cours. A défaut, des « sanctions rigoureuses » seront prises à l'encontre des « fauteurs ». Sur le même registre, le ministre promet de généraliser, à partir de février 2006, les réformes engagées à l'ensemble des structures de la formation professionnelle dans le cas où les résultats de celles-ci seraient probants. Au sujet de l'actualisation, la révision et l'enrichissement de la nomenclature des branches de la formation professionnelle, ceux-ci seront fin prêts en juin prochain, selon le ministre. A cette occasion, El Hadi Khaldi a réitéré sa mise en garde à l'endroit des responsables d'écoles privées de la formation professionnelle, les exhortant au respect du cahier des charges les régissant. « Je ne veux plus d'écoles de business, et celles qui ne respectent pas le cahier des charges seront fermées », a-t-il averti d'un ton ferme. Rappelons que 150 écoles privées ont déjà fait l'objet d'un retrait de l'agrément. Le ministre se dit néanmoins favorable à la création d'écoles privées dans le secteur à condition que les investisseurs aient un profil d'éducateurs.