Photo : Fouad S. « Nous allons vers la création d'un centre national de développement de la sous-traitance dans le cadre du plan quinquennal avec un fonds de roulement de 250 millions de dinars », a déclaré, hier, M. Mustapha Benbada, ministre de la PME et de l'Artisanat, lors d'un point de presse en marge de l'inauguration du salon international de la sous-traitance qui se tient depuis hier au Palais des expositions. Un groupe de travail active dans ce sens autour de la SNVI, du secteur des travaux publics et du rail. Le ministre a annoncé qu'une journée d'étude regroupant les différents partenaires notamment la SNVI, l'Eniem, l'Enie et d'autres entreprises algériennes de pointe sera organisée prochainement. Par ailleurs, M. Benbada a mis l'accent sur la qualité de la participation et des produits exposés par les sous-traitants nationaux et étrangers. Ce qui démontre, a-t-il ajouté, les grandes avancées enregistrées dans le secteur par les entreprises algériennes. « Cela permettra en outre aux opérateurs étrangers de trouver des partenaires algériens fiables pour réaliser des investissements dans le domaine de la sous-traitance », a-t-il indiqué, mettant en évidence la sortie de la dépendance des hydrocarbures et la diversification de l'économie nationale. Ce salon se fixe d'ailleurs comme objectif principal, la mise en valeur, selon le ministre, des capacités et potentialités algériennes de sous-traitance. Le gouvernement a pris, dit-il, diverses et multiples mesures pour encourager l'outil national. C'est ainsi qu'il a insisté sur la réforme du code des marchés publics pour justement renforcer les capacités des sous-traitants algériens. « Mais faut-il que les entreprises locales s'organisent sous forme de groupements pour justement intéresser les partenaires étrangers en vue de les accompagner dans le transfert du savoir-faire et des technologies ». La création du centre national de développement de la sous-traitance (CNDST) s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement de la sous-traitance en Algérie. Cette manifestation aura donc un rôle stratégique et économique parce que révélateur du potentiel national de sous-traitance, de nouvelles compétences et de savoir-faire dans les divers secteurs, notamment dans les industries mécanique, métallique, métallurgique, électricité, électronique, plastique, caoutchouc et composites, la maintenance industrielle, pièces et composants automobiles. Le salon Algest'2010 s'inscrit dans une dynamique nationale de relance économique avec les grands chantiers d'Algérie qui sont en cours, en matière d'infrastructures routières, ferroviaires, hydrauliques, les nombreux programmes immobiliers ainsi que les projets industriels dans les divers secteurs économiques qui sont déjà lancés en 2009 mais également d'ouverture sur l'international afin de s'arrimer à une réalité économique avec laquelle l'Algérie doit impérativement se mettre en symbiose. C'est là une volonté de commercer avec le monde, de créer des contacts et d'amorcer des partenariats de manière à développer l'activité des entreprises algériennes par l'augmentation des échanges, le transfert de compétences et du savoir-faire et éventuellement l'exportation des prestations. Plus de 100 exposants ont été réunis par ce forum typiquement économique, quand on sait que la sous-traitance est le moteur de l'industrie et de l'économie nationales.