Création d'un centre national de la sous-traitance, un observatoire national de la PME, ce sont là les propositions du ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, pour le prochain programme quinquennal pour le secteur de la PME et de l'artisanat en Algérie pour 2010-2014. Dans une réunion qui a regroupé le ministre et les directeurs régionaux du secteur, hier, Benbada a jugé de très satisfaisant l'état d'avancement des projets d'infrastructures lancés par les pouvoirs publics. En outre, le programme quinquennal, qui va s'étaler sur la période 2010-2014 doit être méthodologique, dans le sens de compléter et de prendre en charge les carences laissées par le premier plan, et d'autre part mettre en évidence les priorités du secteur. S'agissant de l'artisanat, le ministre a annoncé la création de trois centres techniques d'excellence ; il s'agit d'un centre pour la céramique et la poterie, un centre pour tout ce qui est bijouterie, et enfin la valorisation des pierres semi-précieuses, en collaboration avec les Brésiliens. Outre cala, et dans le même sens, le ministre a fait savoir que le nombre de projets assistés et soutenus par le fonds national de garantie des crédits aux PME est évalué à 329 projets d'une valeur de 8 milliards de DA. Cependant, il est à noter que des carences dans la sous-traitance, manque de financement, taux d'intérêts sur les crédits trop élevés, et problèmes fonciers sont les obstacles majeurs auxquels sont confrontées les entreprises en Algérie. Selon, des opérateurs économiques nationaux, la part des entreprises nationales dans le vaste programme de construction engagé par l'Etat est insignifiante ; la cause qui réside derrière cette faible participation est due essentiellement à la non acquisition par les entreprises locales des outils et appareils ultra-modernes pour se conformer aux normes internationales. Outre cela, il y a un problème de culture managériale qu'il faut résoudre au niveau des entreprises. C'est impératif si on veut sauver le secteur des PME, de transformer et de modifier la structure familiale de l'entreprise en une structure sociale, sous forme de SPA. L'autre problème dont souffre la PME, qui bloque le développement des petites et moyennes entreprises, réside dans l'élévation des taux d'intérêts sur les crédits évalués à 7%, un ratio exagéré par rapport à d'autres pays, comme aux Etats-Unis où il est de 0%, et en Europe où il se situe entre 1 et 2%. Dans ce contexte, l'émergence des champions industriels est nécessaire pour booster la sous-traitance. Car, la PME et la sous-traitance ne peuvent exister que s'il y a des donneurs d'ordres. Dans ce sens, et dans le domaine des hydrocarbures, le marché de la sous-traitance est très important, mais malheureusement, les entreprises algériennes n'en profitent pas. Hamid Si Salem