M. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, passe à la vitesse supérieure afin de mettre en application les résolutions et les nouveaux textes issus des assises du parti. Le maître mot «le redéploiement». En effet, M. Belkhadem a réuni hier les 57 mouhafadh au siège de sa formation à Hydra pour les instruire de l'importance et de la sensibilité de la prochaine étape qui attend le parti. Après avoir procédé dimanche à l'installation des deux commissions de discipline et des finances, il fera savoir que le plan d'action arrêté par le parti sera axé dans sa première phase sur le renouvellement des structures qui s'étalera sur les six prochains mois. Il s'agit d'expliquer d'abord, à partir du 8 jusqu'au 22 mai en cours, les résultats du congrès au niveau des mouhafadhate à l'échelle nationale en réunissant dans le cadre des assemblées générales et les élus locaux et les membres des kasmas et les membres de l'APN. Les mouhafadh sont obligés de soumettre des rapports détaillés sur les conditions dans lesquelles se sont déroulées ces réunions. Le but étant de faire un travail de sensibilisation sur les enjeux à venir et ce avant d'entamer en juin jusqu'à octobre le renouvellement des structures du FLN «qui n'ont pas subi de changement, rappelle M. Belkhadem depuis 1986». Certes, «les nouvelles nominations ont fait des mécontents», note-t-il, mais cela ne doit pas faire perdre de vue aux militants leurs «équilibre politique » car « ils doivent en dépit des changements de parcours rester grands » et attentifs aux besoins du parti. De l'avis du SG du FLN, «la logique du clanisme» ne sert à rien. Preuve en est «toutes les menaces n'ont pas abouti». En politique, tranche-t-il, «rien n'est éternel et les individualistes risquent d'y laisser des plumes», déclare-t-il en se référant aux propos du défunt Messaâdia. Par ailleurs, M. Belkhadem affirme qu'il ne faut en aucun exploiter cette phase à des fins électoralistes. Les prochaines échéances ne sont pas négligeables, mais chaque chose en son temps, déclare-t-il. Pour barrer la route aux éventuelles menaces, il fustigera d'un ton ferme les membres du FLN s'inscrivant toujours dans l'opposition, en disant : «le parti est une institution politique et non une association philanthropique. Mettez de côté votre égoïsme. Nous n'avons pas de leadership au sein du FLN». Et d'enchaîner : «personne ne nous fait peur. On ne cédera jamais à la pression.» Menace-t-il . Cependant, précise-t-il, «les sanctions seront toujours des solutions de dernier ressort», en précisant qu'il aurait souhaité atteindre un certain équilibre régional au sein du bureau politique.