Les élections des kasmas et des mouhafadhas seront achevées durant le premier trimestre 2006. La restructuration du parti, notamment l'élection des kasmas et des mouhafadhas, l'article 7 de la loi sur la corruption, ainsi que les nouvelles adhésions ont été au centre de la conférence de presse animée, hier après-midi au siège du FLN par son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem. Tout en faisant état de plus de 350.000 militants, le conférencier affirme que les élections des kasmas et des mouhafadhas seront achevées durant le premier trimestre 2006. Par ailleurs, Belkhadem a tenu à rappeler que le cumul des mandats sera désormais interdit pour celui qui brigue une responsabilité au sein des structures du FLN. Avant d'ajouter que des instructions vont être adressées aux mouhafadhas concernant les conditions d'éligibilité et la deuxième sera adressée dimanche prochain et concernera la constitution des commissions chargées de préparer ces élections. Par ailleurs, et en vue de mettre fin aux mauvaises interprétations de la décision du groupe parlementaire de son parti de rejeter l'article 7 de la loi sur la corruption, obligeant les élus à déclarer leur patrimoine, le secrétaire général du FLN revient à la charge pour expliquer les motivations de ce rejet. Abdelaziz Belkhadem est formel: «Il n'y a, à mon sens, aucune contradiction, pour la bonne et simple raison que ce même article existe, déjà, dans l'ordonnance 97/04 et son contenu est identique à la disposition parue dans le Journal officiel de l'article 17 de l'ordonnance 97/04 qui traite, en effet, de la déclaration de patrimoine à laquelle le FLN n'est nullement opposé, bien au contraire. Le FLN, par contre, a estimé que le retrait de l'immunité parlementaire, évoqué par l'article 7 de l'avant-projet, doit être régi par une loi organique et c'est pour cette raison qu'il l' a rejeté. Pour le reste, je le répète, nous sommes contre la corruption sous toutes ses formes et à quelque niveau que ce soit et nous attendons des institutions compétentes qu'elles appliquent les sanctions prévues par la loi à l'encontre de tous ceux qui ne respectent pas, ou ne veulent pas respecter ses dispositions», a conclu le secrétaire général du FLN. Il est utile de rappeler que dans une déclaration à notre journal, le général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, interrogé sur le vote du groupe parlementaire FLN qui a rejeté l'article 7 a déclaré: «notre parti, le FLN, est contre la corruption, sous tous ses aspects, il est pour l'application stricte et rigoureuse comme il est aussi pour le respect absolu de la loi.». Le parti du FLN, a estimé Abdelaziz Belkhadem, «soutient résolument le programme du président de la République, dans tous ses aspects et, notamment, en ce qui concerne la moralisation de la vie politique et économique du pays». Il est donc, tout naturellement, contre la corruption, sous toutes ses formes et dans toute sa latitude. A noter que rien n'est encore joué, puisque la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption sera présentée juste après l'Aïd aux sénateurs. Il faut savoir que les sénateurs vont débattre du texte de loi tel qu'amendé par les députés, autrement dit sans l'article 7. Dans le deuxième cas, l'article 120 de la Constitution prévoit qu'«en cas de désaccord entre les deux chambres, une commission paritaire, constituée des membres des deux chambres, se réunit à la demande du chef du gouvernement pour proposer un texte sur les dispositions objet du désaccord.» En cas de persistance du désaccord, ledit texte est retiré.» Selon le RND «l'attitude des députés reflète une image très négative sur notre pays. l'Algérie qui a signé les conventions internationales sur la lutte contre la corruption, doit adapter sa législation à ce combat dans lequel elle s'est engagée», affirmait à L'Expression un sénateur du RND.