Le fils de Saida est l'auteur de nombreux romans dont le dernier Tamassikht a été publié par les éditions Casbah. Dans une récente contribution, il plaidait à l'instar d'Amine Zaoui pour l'établissement de passerelles entre l'élite francophone et arabophone pour assurer une réelle renaissance culturelle et politique dans le pays. Son constat est quelque peu amer. « J'imagine que l'attrait des pages publicitaires est plus attrayant et rentable pour beaucoup de journaux que les pages tribunes ou débats. On s'intéresse davantage à l'actualité politique et aux sujets susceptibles de ratisser large en matière de lectorat. Quand un journal cherche d'abord à assurer un équilibre financier il est presque normal de se contraindre à des sujets « vendables » et lucratifs. A l'exception de quelques titres qui s'ouvrent sur les avis et opinions des intellectuels et des politiques la plupart des titres paraissent vivre comme en dehors du temps et prêtent peu d ‘attention aux pulsations de la société. Ce n'est pas une tare si le journal affiche une ligne éditoriale qui privilégie par exemple la proximité Dans notre pays on est tenté de dire que nous n'avons pas une culture du débat. Celle-ci s'acquiert et reste largement conditionnée par le pluralisme, la tolérance et les libertés de croyance et d'expression. La vitalité et la richesse des débats ont toujours un ancrage plus profond dans des sociétés démocratiques. L'élite algérienne a pour responsabilité de promouvoir dans un cadre républicain ces valeurs. La culture du débat s'oppose aux certitudes et aux raideurs et constitue le pacte de la société