Contraste n Si l'hypertension artérielle chez les personnes âgées est en régression, elle est, en revanche, en nette progression chez les jeunes. Tel est le constat fait par le président de l'Association d'aide aux hypertendus d'Alger, Kheïreddine Mokhbi. «Au cours de cette année, il a été enregistré une baisse de la cadence chez les personnes âgées, mais une croissance considérable chez les jeunes. Cela pour dire que les jeunes des deux sexes n'échappent pas à cette pathologie. Récemment, nous avons découvert deux malades dont l'âge ne dépasse pas les 25 ans», précise-t-il. Le spécialiste tente d'expliquer les causes de cette nouvelle tendance : «En vérité, les causes qui sont derrière l'apparition de cette maladie chez les jeunes, restent non déterminées encore, cela est dû probablement au cholestérol qui constitue l'un des facteurs de risque de cette pathologie». Hormis l'hérédité (antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires, de paralysie ou de mort subite), les facteurs de risque inévitables de cette maladie se manifestent à 55 ans chez l'homme et à 65 ans et même au-delà chez la femme, indique-t-il. D'autres causes relèvent, selon des spécialistes, du manque d'hygiène de vie, du stress, du tabagisme et de la non-pratique du sport. M. Mokhbi affirme, par ailleurs, que selon les études réalisées par le ministère de la Santé en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 35% de la population sont concernés par cette maladie. «Ce chiffre est très inquiétant», avertit-il. A titre préventif, il souligne l'importance de faire des dépistages précoces. Il plaide aussi pour une meilleure prise en charge des hypertendus pour éviter essentiellement des complications qui provoquent des troubles cérébraux pouvant entraîner la paralysie du malade. En ce sens, M. Mokhbi lance un appel en direction des autorités publiques concernées afin de faire en sorte que les tensiomètres soient remboursés au moins une fois par an. «C'est un appareil indispensable d'autant plus qu'on trouve dans chaque famille au moins un hypertendu», fait-il remarquer. Bien plus, il insiste sur l'exonération de cet appareil de la TVA. Plus loin, il demande la reconnaissance de la pathologie en tant que maladie chronique et le remboursement des médicaments à 100%, ce qui facilitera la vie aux malades particulièrement ceux qui ont un maigre budget ou alors ceux qui sont touchés par d'autres maladies chroniques sachant que 10% des hypertendus sont des diabétiques. «Je déplore le fait que les médicaments de l'hypertension soient remboursés à 80% seulement par la Cnas au lieu de 100% sachant que la pathologie est répertoriée comme maladie chronique», dit-il.