Les commerçants de Tigzirt, une localité côtière sise à une quarantaine dekilomètres au nord de Tizi Ouzou, ne comptent pas baisser les bras avantd'avoir obtenu gain de cause. En effet, après les grèves d'une journée du 25 mai et du 1er juin, un autre arrêt de toute activité commerciale est lancé aujourd'hui, mercredi, et, cette fois, pour une durée de trois jours. Le choix de la fin de semaine pour une telle action tout comme celui du 1er juin (date d'ouverture officielle de la saison estivale), n'est pas fortuit. La belle ville balnéaire connaît une forte affluence de personnes en quête d'un peu de fraîcheur au bord de la grande bleue en ces jours de grosse chaleur, durant les week-ends. Un moyen de pression que les commerçants tentent de mettre à profit pour obtenir la satisfaction de leurs revendications qui portent essentiellement sur la révision à la baisse du régime fiscal appliqué à Tigzirt et qui est le même que celui auquel sont soumis tous les commerçants activant dans des zones classées «touristiques». A ce propos les grévistes soutiennent que leur activité est loin de connaître un grand essor durant l'été et encore moinsle reste de l'année. Les commerçants demandent également la réouverture de la route qui dessert l'ancien commissariat de la ville, fermée à partir de 18h ainsi que la RN 24 coupée à la circulation depuis une dizaine d'années pour des raisons sécuritaires. En effet l'autoroute relie Tizi Ouzou à Boumerdès par la liaison Mizrana-Dellys, une zone infestée de terroristes et où des attentats ont déjà eu lieu. Sa réouverture est donc conditionnée par l'amélioration de la situation sécuritaire dans la région. Cela écrit, la ville de Tigzirt est paralysée ce matin car la grève a été totalement suivie. Les estivants auront la désagréable surprise de découvrir une villemorte. Il est à noter qu'un service minimum sera observé demain, deuxième jour de grève. Les boulangers ouvriront jusqu'à 9h pour permettre aux habitants d'acheter du pain. Enfin au moment où nous mettons sous presse les commerçants observent un rassemblement devant lesiège de l'APC.