Compte à rebours n Après un stage de cinq jours à Pretoria, en Afrique du Sud, les Verts s'envolent aujourd'hui pour la ville de Ndola. C'est la ville qui abritera samedi le match Zambie-Algérie à Chililabombwe pour ce qui est considéré comme le sommet du groupe C. En 1985, Rabah Saâdane, alors sélectionneur national, avait emmené l'équipe d'Algérie à Johannesburg pour un stage avant de rallier Lusaka et de battre la Zambie (1 à 0, but de Bensaoula) sur le chemin du Mondial mexicain de 1986. Vingt-quatre ans après, Saâdane est de nouveau à la tête des Verts et il a choisi l'Afrique du Sud (Pretoria cette fois) pour préparer le troisième match du dernier tour des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial-2010 qui doit opposer l'équipe nationale à la Zambie, ce samedi à Chililabombwe au nord de ce pays. Est-ce un signe prémonitoire et un clin d'œil pour la Coupe du monde à laquelle les Algériens n'ont plus pris part depuis vingt-quatre ans justement ou une simple coïncidence pour des contingences techniques ? Toujours est-il que l'histoire se répète et l'Algérie, qui rêve d'un nouvel exploit, s'apprête à disputer une rencontre que beaucoup considèrent comme un véritable tournant dans la course à la qualification, d'autant que les deux équipes partagent les premières loges du classement de leur groupe avec le même nombre de points. Soutenus par tout un peuple depuis la victoire, le 7 juin dernier, contre l'Egypte, double championne d'Afrique (3 à 1), les Verts de Rabah Saâdane veulent non seulement monter en puissance et confirmer le résultat de ce match, mais surtout prendre, dès à présent, une sérieuse option pour la qualification avant de recevoir deux fois de suite cette même Zambie et le Rwanda. Pour atteindre cet objectif, le mot d'ordre de Saâdane pour ses troupes est : «Oublier l'Egypte», car les conditions de ce match contre les Chipolopolo, emmenés par le sélectionneur français Hervé Renard, sont différentes, notamment la qualité de l'adversaire et l'état de la pelouse qui ne seront pas une sinécure pour les coéquipiers de Karim Ziani. C'est pour cela que le staff technique a énormément insisté sur un travail complet comprenant plusieurs volets (technique, tactique et psychologique) au cours de plusieurs séances d'entraînement débutées samedi dernier et qui ont duré jusqu'à hier. Et si les deux premiers jours, les séances étaient ouvertes à la presse, depuis lundi Saâdane a décrété le huis clos pour favoriser la plus grande des concentrations à ses hommes et peaufiner la ou les stratégies pour ce match. Même à l'hôtel Sheraton, lieu de résidence de la sélection, les contacts entre les joueurs et les médias étaient réduits au strict minimum (point de presse), ce qui renseigne sur le degré d'importance de ce match et la volonté d'en sortir vainqueur. Pour ce faire, Saâdane comptera sur le même groupe qui a pris part au match de l'Egypte, hormis le Sétifien Hadj Aïssa qui a été écarté du groupe pour «indiscipline», et devra, selon ses dires, aligner l'équipe qui a débuté face aux Pharaons à Blida. Sur ce plan donc, on ne change pas une équipe qui gagne, comme le veut l'adage. En revanche, les changements s'effectueront probablement sur la manière de jouer et de contrer un adversaire qui évoluera, lui, sur un terrain conquis, qu'il connaît bien et sur lequel il n'a, jusqu'à présent, pas été battu. Vigilance et motivation sont deux armes mises en avant par Saâdane pour déjouer les ruses de son homologue Hervé Renard qui ne cesse, depuis quelques jours, de présenter l'Algérie comme le favori numéro un, histoire d'amadouer son adversaire, mais surtout de booster ses joueurs qui ont déjà tenu en échec l'Egypte au Caire (1 à 1) lors d'un match référence, et battu le Rwanda il y a quinze jours (1 à 0). Mais Saâdane aurait plus d'un tour dans son sac pour surprendre la Zambie sur son terrain et revenir avec un résultat probant que tout un peuple espère.