La presse écrite a annoncé hier la mort de sept hadjis algériens. C'est le flou total. Le ministère des Affaires religieuses n'a communiqué aucune date ni heure quant au retour des hadjis algériens. Cela laisse d'autant plus inquiets les parents des pèlerins, notamment après que la presse nationale ait fait état du décès de sept pèlerins. Normalement, les retours sont attendus quelques jours après le rite de lapidation de Satan sur le Mont Arafat qui s'est déroulé jeudi dernier. Ce flou inexpliqué, entretenu autour du retour de nos hadjis, laisse-t-il croire qu'il y a des cas de grippe porcine parmi les plusieurs dizaines de milliers de nationaux de retour des Lieux Saints? Cette interrogation est d'autant plus justifiée après que l'Arabie Saoudite ait enregistré plusieurs décès de grippe A. Les Algériens ne seraient pas épargnés par miracle. En effet, l'Algérie a enregistré ses trois premiers cas mortels de grippe A/H1N1, annonçait jeudi soir le ministère de la Santé. Une femme de 50 ans est décédée à la suite de complications liées à son état de santé à Biskra et une jeune femme de 27 ans ainsi que son bébé sont morts à Oran, ajoutait le ministère, sans préciser la date de ces décès. Pour la seule journée de jeudi, 50 nouveaux cas de grippe A/H1N1 ont été confirmés, a précisé le département de la santé dans un communiqué, portant le nombre total de cas enregistrés à 274. Pour en savoir plus, toutes nos tentatives de joindre le ministère ainsi que l'Office du Hadj sont restées infructueuses. Indéniablement, ce flou pénalise les familles des pèlerins qui sont à l'écoute de toute information pouvant les renseigner sur le sort des membres de leurs familles partis pour un si long voyage. Un bilan des services de la Protection civile répercuté mardi dernier (24 novembre courant), avait fait état du décès à la même date de trois hadjis (deux hommes et une femme âgés entre 64 et 75 ans). Hormis cette information et d'autres indications sur le nombre des pèlerins hospitalisés ou qui ont bénéficié des interventions de la Protection civile pour diverses raisons, le flou reste total. Dans le même communiqué, la Protection civile précise que le nombre total des égarés a atteint 1 487, dont 946 hommes et 541 femmes, mais tous ont été retrouvés et ramenés à leurs lieux de résidence. Concernant la prise en charge médicale, 1124 consultations ont été enregistrées. Tous les hadjis algériens subiront un contrôle médical à leur retour des Lieux Saints, avait affirmé, pour rappel, mercredi dernier à Alger, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah. Le ministre avait indiqué que «tous les hadjis (qui ont tous été vaccinés contre la grippe saisonnière), subiront un contrôle médical à leur retour». Le pèlerinage de l'année 2008 avait été marqué par le décès de 17 hadjis algériens, dont l'âge variait entre 54 et 87 ans, selon un bilan du détachement de la Protection civile, rattaché à la mission algérienne du pèlerinage. La Protection civile a enregistré le décès de sept femmes et dix hommes dont 11 hadjis à la Mecque, deux à Médine, un à Mina, un au Mont Arafat, un à Djeddah et un à Mouzdalifa. Deux d'entre eux s'étaient suicidés aux Lieux Saints de l'Islam et au moins 25 autres avaient trouvé la mort, selon le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.