Objectif n Le nouveau centre réceptionné, hier, permettra de réduire encore le taux d'analphabètes à 8% à l'horizon 2015. Le taux de personnes analphabètes dans la wilaya de Constantine est en nette régression. Il était «proche de 23% en 1998, mais il ne dépasse pas, aujourd'hui, les 17% de la population locale», a souligné la présidente de l'association algérienne d'alphabétisation Iqraa. Intervenant au cours d'une cérémonie d'inauguration du centre d'alphabétisation, de formation et d'insertion de la femme à El-Khroub, Mme Aïcha Barki a précisé que cette baisse «prometteuse» est due aux «efforts collectifs consentis dans le domaine de l'enseignement et de l'apprentissage des personnes n'ayant pas eu la possibilité de fréquenter l'école, notamment les mères de famille et les jeunes femmes». La responsable de l'association a indiqué que le nouveau centre, ouvert à El-Khroub, permettra de «réaliser de meilleurs résultats pour réduire davantage le taux d'analphabétisme qui ne dépassera pas, conformément aux objectifs visés, les 8% à l'horizon 2015». Ce chiffre se situera «bien en deçà de la moyenne enregistrée dans de grandes capitales de pays développés, comme la France, la Grande-Bretagne, le Canada et même les Etats-Unis d'Amérique qui connaissent actuellement des taux de l'ordre de 12,6 % d'analphabètes», selon la présidente de cette association. Le centre d'alphabétisation, de formation et d'insertion de la femme d'El-Khroub, relevant de cette association, se compose de quatre chalets faisant office de classes, d'une capacité d'accueil variant entre 15 et 20 places pédagogiques chacune, ainsi que de deux ateliers pour l'apprentissage de la couture et l'initiation à l'informatique. Le responsable du bureau de wilaya de l'association Iqraa a indiqué, dans ce contexte, que la réalisation de ce centre cédé en 2004 par la commune d'El-Khroub, et qui s'étend sur une surface de 3 500 m2, a bénéficié d'une «contribution financière» de la wilaya de Constantine, de l'APC et de «certaines entreprises publiques et privées». Djamel Bouhdjar a précisé que la wilaya compte actuellement 4 232 apprenants, régulièrement inscrits dans trois niveaux d'enseignement spécifiques à ces catégories de personnes, répartis sur 170 salles de cours ouvertes pendant les heures libres des établissements scolaires du secteur de l'éducation nationale à travers les 12 communes de la wilaya. La langue arabe, les mathématiques, la lecture, la dictée et l'éducation religieuse constituent les matières de cet enseignement pédagogique «spécialement conçu pour les personnes qui n'ont jamais fréquenté l'école ou qui l'ont quittée sans avoir suffisamment appris à lire et à écrire», a-t-il indiqué.