InfoSoir : Quels sont les principaux objectifs du Ppmvsa et son apport en matière de protection du patrimoine culturel national ? H. Ambès : Je pense qu'il serait très utile de rappeler que le Plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques est une obligation légale prescrite par la loi 98-04 du 15 juin 1998 portant protection du patrimoine culturel et dont le texte d'application et les dispositions opérationnelles sont contenus dans le décret exécutif n°03-323 du 05 octobre 2003 portant établissement du Ppmvsa. Cela pour l'aspect réglementaire. Pour l'aspect opérationnel, disons qu'à la faveur d'un plan comme le Ppmvsa, les gestionnaires du patrimoine à Tipasa et de l'ensemble des sites archéologiques à travers le pays auront entre les mains un outil juridique (opposable à tous les tiers) qui leur permettra de mettre en configuration (en harmonie) ces sites avec leur environnement urbain de manière à mieux les protéger contre toutes formes de pressions urbanistiques ou autres. Qu'en est-il de l'identification et de l'évaluation du patrimoine culturel de Tipasa ? Nous avons lancé l'étude pour l'établissement du Plan de protection et de mise en valeur du site archéologique de Tipasa et nous avons, jusque-là, finalisé la première phase de l'étude portant sur le «diagnostic et les mesures d'urgences». Au cours de cette première phase, une évaluation précise du patrimoine archéologique de Tipasa et une délimitation exacte des sites protégés (Parcs Est et Ouest) ont été enfin réalisés. Voilà des résultats concrets que nous devons au Ppmvsa et dont nous sommes particulièrement fiers. Avez-vous un message à faire passer ? Je voudrais saisir cette occasion pour rendre hommage aux membres de l'équipe du Centre national des études et de recherches en urbanisme (Cneru) qui ont réalisé, sous la direction du docteur Youcef Chennaoui, un travail méritoire. * Directeur de la culture de la wilaya de Tipasa