Le Tour de France, dont les trois dernières éditions ont été empoisonnées par les affaires de dopage, sera soumis dès le départ à Monaco, samedi, à une surveillance sans précédent : des contrôles mieux ciblés et pour la première fois, l'utilisation du passeport biologique des coureurs. Lance Armstrong, l'Américain aux sept victoires dans la Grande Boucle, a pu apprécier l'évolution. Depuis l'annonce de son retour à la compétition l'été dernier après trois ans d'arrêt, la star du vélo a subi plus d'une trentaine de tests. Tous les membres du peloton n'en ont pas eu autant. Mais tous sont, comme lui, suivis par leur passeport biologique, la nouvelle arme dans l'arsenal antidopage que le cyclisme a été le premier à adopter et qui lui a permis en juin de confondre cinq premiers tricheurs. Le passeport, qui consigne tous les prélèvements subis par un coureur depuis le 1er janvier 2008, se base sur les valeurs recueillies lors des tests pour établir un profil. En cas de variation anormale de ses paramètres, le coureur risque jusqu'à quatre ans de suspension, pour infraction aux règles antidopage. Un consommateur de produits interdits et/ou adepte de transfusions sanguines sait désormais qu'il peut échapper à un contrôle positif sur le Tour, mais peut tout aussi bien être rattrapé plus tard sur la base des informations de son passeport.