C'est un Tour de France hanté par des affaires de dopage protéiformes qui s'élancera, samedi prochain de Londres, pour trois semaines que les scientifiques redoutent de voir placé sous le signe de nouveaux produits capables d'échapper à un arsenal de contrôles pourtant bien rodés. Jamais, depuis que la Grande Boucle vit au rythme des scandales, tant de dossiers ne s'étaient entrechoqués lors d'une même édition : entre les cas en cours d'instruction —Landis, Puerto —, les infractions prescrites mais empoisonnantes —Bjarne Riis et les survivants plus ou moins repentis de l'ère Telekom—, et les bombes susceptibles d'exploser à tout moment —les résultats des récents contrôles ciblés bientôt révélés—, les 189 coureurs du peloton vont rouler durant 21 jours sur une poudrière. Comme chaque année, les 189 partants vont livrer, jeudi, un échantillon de sang qui servira de base à de possibles contrôles inopinés : toute anomalie sur ce test déclenchera un ciblage, donc un contrôle au moins durant le Tour.