Définition «La bande dessinée ? ou B. D. ? est un ensemble de séquences d?images accompagnées d?un texte, relatant une action dont le déroulement temporel s?effectue par bonds successifs d?une image à une autre sans que s?interrompent ni la continuité du récit ni la présence des personnages.» (1) As?interroger sur l?origine de la bande dessinée ? ou du dessin ? , une piste semble probable, une donnée sur laquelle l?on peut échafauder une thèse. Le dessin est une autre manière de s?exprimer sur un événement, de raconter des scènes de la vie, il est la reproduction en image d?un vécu existant ou d?un imaginaire fécond. De tout temps, l?homme n?arrête pas d?exprimer ce besoin de traduire ce qu?il voit ou ressent, ce qu?il vit ou imagine. Dire par le dessin un vécu. Transmettre par le dessin un message. D?ailleurs, le dessin est un langage, un mode d?expression, de communication, un véhicule d?idées et de pratiques sociales et culturelles. Il semble être le premier outil de communication qu?a adopté l?humanité et pratiqué durant de longues périodes au sein de la collectivité. Si le dessin est utilisé comme tel, c?est parce qu?il est représentatif et que l?image est une composition simple de formes concrètes faciles à lire, à interpréter. Or l?écriture qui, venant bien après le dessin, comprend des signes, voire un alphabet abstrait qui n?avait qu?une signification obscure, s?avère donc mal aisée à comprendre, à déchiffrer et à contextualiser. Tout a commencé lorsque des hommes, mus par une sorte de besoin ou par souci de communiquer, ont marqué sur les parois rocheuses des grottes leur présence, qu?ils ont décidé de perpétuer dans le temps et ce, à travers des signes iconographiques et des empreintes illustrées, que plus tard on désignera sous le nom d?art rupestre. Un art exercé dans la préhistoire. Ensuite, dans l?Antiquité, le dessin passe de ces lieux rocheux aux lieux architecturalement conçus par l?homme pour y faire ses prières ou ensevelir ses morts. Désormais, l?homme inscrit son humanité sur les murs des temples ou des sanctuaires funéraires. Un art que l?on appelle «peintures murales». Sur ces murs «sacrés», l?homme racontait son existence, sa vie, le rapport qu?il entretenait avec la société et avec les dieux, donc avec l?au-delà. Le dessin revêtait souvent, dans ce contexte, un caractère sacré, donc religieux. Cette histoire, voire cette fresque, se présente de la même manière qu?une bande dessinée, elle s?organise en une nomenclature de séquences d?images, relatant une action, un événement, décrivant une situation, une croyance dont le déroulement temporel s?effectue par une suite successive d?images sans que s?interrompent ni la continuité du récit ni la présence des personnages. A la différence de la bande dessinée, les représentations murales n?étaient pas accompagnées d?un texte. En fait, la bande dessinée puise son origine dans ces temps lointains, ces temps «primitifs» où l?homme n?était qu?à l?aube de son histoire, de son existence, où il commençait à s?intéresser à l?expression artistique qui n?était qu?à ses premiers balbutiements. La bande dessinée est née alors de cette combinaison successives d?images ? ou de dessins ? soit à la verticale, soit à l?horizontale, selon les civilisations. Un concept qui est resté à l?état «primitif», jusqu?à la fin du XIXe siècle, époque où la bande dessinée a acquis sa définition moderne et revêtu sa forme actuelle, une forme qui correspond à notre habitude de lire. La bande dessinée a évolué, s?est améliorée et perfectionnée au fil des années avec les innovations techniques que le cinéma va apporter et, vers la seconde moitié du XXe siècle, l?on assiste à la prolifération et à l?efflorescence de ce genre artistique, qu?est la bande dessinée. Aujourd?hui, en Occident, les bédéistes se comptent par milliers ; et la bande dessinée, elle, est plus qu?un genre artistique, elle devient une littérature. (1)? Le dictionnaire Larousse.