Le nombre de décès attribués au crime organisé s'est élevé à 769 en juin au Mexique, mois le plus meurtrier depuis l'arrivée au pouvoir du Président Felipe Calderon en décembre 2006, selon un décompte publié, hier, par le quotidien Milenio. Ce chiffre est une mauvaise nouvelle pour le chef de l'Etat à quatre jours des élections législatives délicates, au cours desquelles son Parti d'action nationale (PAN, droite catholique) pourrait perdre sa première place au Parlement. M. Calderon a élevé la sécurité au rang de priorité numéro une et a déployé 36 000 militaires et policiers pour lutter contre les cartels, qui se battent pour le contrôle du trafic de drogue à destination des Etats-Unis, premier marché mondial de la cocaïne. Le mois le plus meurtrier depuis son arrivée au pouvoir était, jusqu'ici, novembre 2008, avec 701 morts attribuées au crime organisé. La guerre entre narcotrafiquants a fait 3 446 morts au premier semestre, contre 5 300 sur l'ensemble de 2008. L'Etat de Chihuaha, à la frontière avec les Etats-Unis, est toujours le plus violent du pays, avec 325 assassinats en juin.