Lundi soir, la chaîne de télévision saoudienne Saudi1 a retransmis la cérémonie annuelle, qu?a organisée le roi Fahd d?Arabie, en l?honneur des chefs de la délégation des pèlerins et qui coïncide avec la fête de l?Aïd el-Kebir. Dans ce décor majestueux du palais royal, Abassi Madani, l?ancien chef du FIS dissous, était assis parmi les invités privilégiés, devant le ministre saoudien de l?Intérieur. Quelques instants plus tard, il est devant le roi, ils s?embrassent chaleureusement et échangent quelques mots. M. Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses, le chef de la délégation des pèlerins algériens et qui devait représenter l?Algérie lors de cette cérémonie officielle n?apparaissait pas sur les écrans, n?étant pas parmi les invités. Ces images ont été perçues comme une véritable provocation par Alger. Le ministère des Affaires étrangères appelle, durant la même journée, l?ambassadeur de l?Arabie saoudite pour qu?il s?explique sur cet événement, mais ce dernier n?était pas disponible. Il sera convoqué aujourd?hui. Le directeur de la communication dudit ministère a indiqué à la presse que le diplomate saoudien sera présent aujourd?hui à Alger pour «donner des précisions sur l?invitation adressée à l?ancien chef du FIS pour assister à un rendez-vous officiel. Abassi Madani a été autorisé à sortir pour aller se soigner et voilà qu?il s?affiche publiquement !». Quant à l?absence de Ghlamallah, le ministère des Habous affirme que ce dernier aurait été pris par un engagement et que Abassi pouvait être invité à titre personnel. Rappelons que Abassi Madani avait été autorisé à se déplacer pour des raisons de santé, un passeport lui avait même été délivré pour cela. Mais le numéro 1 de l?ex-FIS n?a pas respecté cet engagement et s?est permis de faire des déclarations politiques à la chaîne qatarie El-Djazira. Quelque temps plus tard, il fait encore parler de lui en lançant un appel aux groupes armés d?arrêter leurs opérations.