Revendication n L'Association des religieux combattants (ARC) a demandé, ce lundi, l'organisation d'un référendum estimant que des «millions d'Iraniens ont perdu confiance dans le processus électoral». «Dans la mesure où des millions d'Iraniens ont perdu confiance dans le processus électoral, l'Association des religieux combattants demande instamment l'organisation d'un référendum sur ce qui s'est passé (l'élection présidentielle et l'annonce de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, ndlr) par des organes indépendants», a indiqué l'ARC dans un communiqué de cette association dirigée par l'ancien président Mohammad Khatami et qui regroupe des religieux réformateurs. Selon la constitution iranienne, seul le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, peut ordonner l'organisation d'un référendum. L'Association soutient également les propositions de l'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, qui a demandé vendredi la libération des prisonniers et l'autorisation des journaux interdits, pour ramener le calme et restaurer la confiance partiellement perdue des Iraniens. D'autre part, lors d'une réunion de la direction de l'Association avec des familles des personnes arrêtées ces dernières semaines, l'ex-président Khatami (1997-2005) a une nouvelle fois demandé «la libération des personnes arrêtées». Plusieurs membres de son gouvernement, mais aussi de nombreux responsables réformateurs et des journalistes, ont été arrêtés lors des troubles qui ont suivi la présidentielle du 12 juin et sont toujours détenus. «M. Khatami a demandé la libération le plus rapidement possible des personnes arrêtées», a rapporté l'agence Ilna. Il a aussi critiqué «le déroulement des élections et le fait que la confiance (du peuple, ndlr) a été entamée». Les candidats de l'opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ont dénoncé les résultats officiels donnant le président sortant vainqueur et réclamé en vain de nouvelles élections. M. Khatami a également soutenu «les propositions» de M. Rafsandjani comme «un minimum pour sortir de la situation actuelle». Par ailleurs, le site internet personnel d'Esfandiar Rahim Mashaie, nommé, vendredi, premier vice-président iranien, a démenti, ce matin, sa démission comme l'avait rapporté la veille la télévision iranienne en langue anglaise Press-TV. "Cette information est une rumeur et un mensonge et ces rumeurs sont propagés par les ennemis (...) du gouvernement", ajoute le site. Pour sa part, Ali Akbar Javanfekr, le conseiller de Mahmoud Ahmadinejad pour la presse, a critiqué les "pressions" exercées sur le président de la République", selon l'agence officielle Irna. "Certains approuvent le président et disent que c'est un homme compétent et dans le même temps remettent en cause ses décision (...) Pour quelle raison fait-on ainsi pression sur le président", a-t-il affirmé.