Environ 180 observateurs ont assuré le bon déroulement du processus. Quelque quatorze millions d'électeurs s'étaient rendus hier aux urnes au Venezuela pour décider de l'avenir politique du président Hugo Chavez, lors d'un référendum au cours duquel il leur est demandé s'ils veulent oui ou non révoquer le mandat du chef d'Etat. Après la crise de 2002 qui a failli avoir raison de son règne, le président Hugo Chavez est cette fois-ci bien parti pour briguer un autre mandat présidentiel. Ce référendum au Venezuela, cinquième exportateur mondial de pétrole, inquiète considérablement les milieux pétroliers, déjà très affectés par la flambée des cours du brut à plus de 46 dollars le baril et notamment les Etats-Unis qui importent 1,54 million de barils par jour de pétrole vénézuélien. Un élément qui joue en faveur du président Chavez qui a régulièrement assuré que sa victoire était « la seule garantie de la livraison aux Etats-Unis et aux autres marchés » et averti qu'au cas où il perdrait le référendum, le prix du baril de brut pourrait s'envoler jusqu'à 100 dollars. Par ailleurs, les dernières manifestations pro-Chavez, organisées à travers le pays par les partisans du président venezuelien constitue un signe avant-coureur de sa réinvestiture. Les électeurs devaient se prononcer sur les options «oui» ou «non» en appuyant sur un bouton d'un appareil qui comptabilisera automatiquement le vote et imprimera un morceau de papier contenant la décision de l'électeur. Un gage de transparence de la consultation électorale, destiné, notamment à l'administration Bush, qui a exprimé ouvertement sa crainte, en cas de succès d'Hugo Chavez. Sur le plan matériel, un total de 16.662 bureaux de vote ont été ouverts dans tout le pays, dont 12.352 automatiquement et 4310 situés dans des zones reculées où le vote a été uniquement manuel. Le mandat du président Chavez sera révoqué si un nombre égal ou supérieur d'électeurs qui l'avaient élu en 2000 (environ 3,76 millions de personnes) le demande, si la participation atteint au moins 25% et si le nombre de personnes en faveur de son maintien au pouvoir n'est pas supérieur à celles voulant qu'il parte. Environ 180 observateurs ont assuré le bon déroulement du processus, dont des représentants des tribunaux électoraux de toute l'Amérique latine ainsi que le Centre Carter (de l'ex-président américain) et l'Organisation des Etats américains. «J'ai confiance et le référendum sera juste et transparent (....) et le vote sera secret», a estimé M.Carter. Les bureaux de vote ont été ouverts au public à 06h00 locales (10h00 GMT) et fermés à 18h00 locales (22h00 GMT). Les premiers résultats partiels devraient être annoncés hier vers 22h00 locales.