Détente n Chott El-Hodna, appelé aussi la «niche des oiseaux migrateurs», est une vraie aubaine pour les habitants qui viennent s'y évader pour quelques heures à la recherche d'un brin de fraîcheur en ces journées de canicule. Cette zone humide de 110 000 hectares, consacrée par la convention de Ramsar pour la conservation des écosystèmes, figure parmi les 42 sites, en Algérie, reconnus mondialement en tant que zones de biodiversité entretenant des cycles hydrologiques et très riches au double plan floristique et faunistique. Cette région pittoresque a constitué pendant longtemps, une destination de rêve pour les touristes qui y ont été attirés, notamment, par l'immense étendue d'eau du chott et ses berges qui sont de véritables plages, à telle enseigne que des parasols et des chaises longues se sont dressés à la manière des plages de la méditerranée. Captivés par la beauté des lieux, les touristes qui sillonnent la région, s'adonnent en toute quiétude aux baignades et s'offrent le privilège de séances de bronzage au soleil. Aussi généreux que la nature environnante, les natifs de la steppe les «gavaient» de méchoui et de «mehres m'sili». Les riverains et leurs voisins des wilayas limitrophes ne se privent pas de profiter à leur tour de la clémence de cette nature. Aujourd'hui, des voyageurs de tous âges, des familles entières convergent vers le chott El-Hodna, notamment en cette saison estivale, pour la découverte, les loisirs et la recherche d'air frais et vivifiant. Dans une atmosphère saine, enveloppée tout de même dans de délicieuses senteurs de grillades, les enfants chahutent, jouent, indifférents au regard faussement sévère des adultes. Des jeunes et des moins jeunes profitent de la fraîcheur exquise de l'eau, tandis que d'autres, férus de pêche à la ligne, taquinent la carpe, un poisson dont pullulent les 12 oueds se déversant dans cette nappe d'eau. Désireux de se joindre à cette dynamique contagieuse, certains se découvrent un attrait inopiné pour la chasse. Selon le conservateur des forêts, le chott El-Hodna qui touche 11 communes de la wilaya de M'sila et 3 localités de la wilaya de Batna, renferme 116 types de végétaux, 70 espèces d'oiseaux sahariens et subsahariens, 20 espèces de mammifères et 10 espèces de reptiles. Des élus locaux aspirent, quant à eux, à rentabiliser l'exploitation de cette région de renommée internationale pour émanciper la culture touristique, au bénéfice de leur commune, notamment par l'installation de piscines dans le périmètre de la Sebkha, en raison de l'abondance des eaux de nappe, l'aménagement d'infrastructures de restauration et d'hébergement, ainsi que l'organisation d'activités sportives dont les jeunes de la région sont adeptes, à savoir les courses, les concours de tirs et la chasse.