Hygiène n Des schémas directeurs ont été élaborés pour la gestion des déchets ménagers en vue d'assurer une meilleure prise en charge de ce domaine. Cette mesure, qui s'insère dans le cadre du programme national de gestion des déchets ménagers (Pnagdem), initié par le ministère de tutelle, a permis de réduire les aléas induits par le volume sans cesse croissant des ordures ménagères rejetés par les foyers. Les petites villes de la wilaya ont vu la moyenne de déchets générés par habitant passer de 0,5 kg/jour en 1980 à 0,80 kg/jour en 2009, alors que les grandes villes ont vu cette moyenne croître à 1,2 kg/jour. Parallèlement, les moyens humains affectés à la tâche de ramassage de déchets ménagers n'ont pas évolué. Ils ont même stagné, voire régressé. D'un agent pour 500 habitants en 1980, ils sont passés à un agent pour 1 500 habitants, d'où un dysfonctionnement du mode d'organisation des services chargés de la gestion de ces ordures ménagères. Situées dans la plupart des cas, le long d'oueds, de routes ou sur des terres agricoles, les décharges communales sont dans un état d'insalubrité très prononcée et constituent un danger permanent pour l'environnement. La wilaya a réalisé également un centre d'enfouissement technique des déchets ménagers des groupements des communes de Beni-Saf (Beni-Saf, Sidi Safi, Emir Abdelkader). Au titre du plan quinquennal 2010-2014, il a été proposé l'inscription de deux opérations importantes dans le cadre de la prise en charge de l'hygiène du milieu. Elles concernent, respectivement, la réalisation de décharges contrôlées pour les groupements des communes d'El Amria et de celles de Hammam Bouhadjar, en plus de l'éradication et la décontamination des sols des décharges sauvages de Sidi Yamine à Aïn Témouchent et Skhouna à Beni Saf. Dans le domaine de la pollution industrielle, la direction de l'environnement signale les effets induits par les unités industrielles Henkel (complexe de production de détergents), la tannerie et la cimenterie de Beni Saf. La première qui s'est dotée d'une station d'épuration, ne peut traiter les trop-pleins d'eaux industrielles qui continuent de se déverser dans la nature. Quant à la tannerie, elle détient une moyenne de 200 tonnes de déchets industriels issus de processus de fabrication (boues chromates). Les conditions de stockage de ces boues ne sont pas adéquates. Enfin, l'électro filtre actuel de la cimenterie ne peut pas traiter les capacités de production de l'usine. Son sous dimensionnement se traduit par des effets néfastes sur la santé des citoyens et sur l'environnement, observant que des quantités considérables de poussières de calcaire et de ciment sont rejetées dans l'atmosphère.