Le Luxembourgeois Frank Schleck (Saxo Bank) a remporté la 17e étape du Tour de France, mercredi au Grand-Bornand, alors que l'Espagnol Alberto Contador (Astana) a conservé le maillot jaune de leader. Frank Schleck a remporté l'étape (169,5km) en 4h53:54, devant Contador et son frère Andy Schleck. Le maillot jaune a contrôlé le duo des Schleck dans cette grande étape alpestre, après que ces trois coureurs eurent réussi à se détacher du peloton dans cette étape qui comportait cinq ascensions. L'Américain Lance Armstrong a pris la cinquième place de l'étape dans le sillage de l'Italien Vincenzo Nibali, à 2 min 18 sec. Au classement général, Contador précède Andy Schleck de 2 min 26 sec et Frank Schleck de 3 min 25 sec. Armstrong, septuple vainqueur du Tour (de 1999 à 2005), occupe la 4e place à 3 min 55 sec du premier, à la veille du contre-la-montre d'Annecy, sur 40,5 kilomètres. F. Schleck : «Mon frère Andy m'a aidé à gagner» l «Ce matin, on n'avait rien à perdre. Andy était cinquième et moi huitième au général, on ne pouvait que gagner. On a tout misé, on s'est dit : «ça passe ou ça casse.» Je crois qu'on a mérité de gagner, parce qu'on a fait la course dans le col de Romme, on a attaqué l'un après l'autre, on a bien contré. C'était une tactique un peu risquée mais si on veut gagner, il faut miser beaucoup. Après Verbier, on a vu que Contador allait être difficile à battre, mais nous n'avons rien à perdre, et on veut laisser notre trace dans la légende de la plus grande course du monde. Je suis très fier de mon frère, il n'a peur de rien, on a fait un super travail, il m'a aidé à gagner l'étape, et je saurais le remercier dans les prochains jours. Je ne veux pas oublier non plus Jens (Voigt) qui est tombé hier. Depuis son lit d'hôpital, il nous a demandé de rester concentrés, et ça nous a donné beaucoup d'énergie.» Contador : «J'ai été surpris par la réponse des Schleck» «J'avais dit que j'allais attaquer dans le col de la Colombière pour tenter de lâcher les frères Schleck et leur prendre quelques minutes. Dans l'ascension, j'ai parlé à Andreas (Klöden) qui m'a dit : «C'est OK, tu peux attaquer». J'avais espéré partir seul, ou avec Andy seulement. Mais quand j'ai vu qu'Andreas ne suivait pas, et que les deux frères étaient avec moi, j'ai décidé de couper mon effort. J'ai été surpris par la réponse des Schleck. J'ai voulu attendre Andreas, mais il a été victime d'une fringale et il n'a pas pu revenir. Les Schleck m'ont demandé de collaborer, mais j'ai refusé parce que j'avais des équipiers derrière. Donc je suis resté dans leur roue et j'ai décidé de ne pas disputer le sprint. Sur Wiggins, j'ai fait une bonne différence : en théorie, c'était mon principal adversaire au contre la montre, mais maintenant, je pense que la différence est suffisante pour qu'il ne me rattrape pas demain.» Armstrong : «J'aimerais être sur le podium à Paris» l «Dure journée ! J'ai été lâché sur quelques attaques dans le col de Romme mais je suis bien revenu. J'ai eu des crampes à la fin. Pas marrant ! Si je ne gagne pas, ce n'est pas la fin du monde, mais évidemment j'aimerais être sur le podium à Paris. Beaucoup de questions sur le thème : pourquoi Contador a attaqué et lâché Klöden. Moi non plus je n'ai pas compris.»