Cinéma n Deux longs-métrages et quatre courts-métrages, en compétition pour l'Ahaggar d'Or, ont été projetés, hier, samedi, à Oran. Les projections entrant dans le cadre de la 3e édition du Festival international du film arabe se poursuivent, donnant ainsi un aperçu du paysage cinématographique arabe. Les deux longs-métrages que le public a pu découvrir à la salle de cinéma Es-Saâda (ex-Colisée) sont Ed-Daïra (le cercle) et Ayam edhajar (des jours d'ennui) réalisés respectivement par les cinéastes Nouaf El-Jounahi (Emirats arabes unis) et Abdellatif Abdelhamid (Syrie). Ed-Daïra dont le scénario est également signé Nouaf El-Jounahi, met en tête d'affiche une palette d'artistes tels Abdelmohssen El-Nemr, Ali Jaber et Brahim Salem. Ce film raconte l'histoire d'un journaliste qui, se sachant atteint d'un cancer, décide de récupérer son argent chez son associé. De l'autre côté de la ville, trois voleurs planifient un grand coup sans en informer leur chef. Témoin par hasard du vol, le journaliste désespéré intervient pour l'arrêter et c'est là que commence la deuxième partie de ce film produit par Abdellah Bouchehri. Le deuxième long-métrage en compétition pour l'Ahaggar d'or, Ayam Edhajar de Abdellatif Abdelhamid, transporte, lui, le téléspectateur dans le Golan syrien avec l'histoire de quatre enfants évacués en 1958 vers le nord de la Syrie alors qu'ils dînaient dans une atmosphère d'ennui. Abdellatif Abdelhamid est un habitué du Festival d'Oran où il a remporté l'Ahaggar d'or de la 2e édition (2008) avec Kharej Ettaghtia (Hors champ). Dans la catégorie des courts-métrages, les quatre œuvres projetées à la cinémathèque d'Oran sont Bab (la porte) de Waleed Al Shehhi (Emirats arabes unis), Riyah ettaghyir (les vents du changement) de Hazim Bitar (Jordanie), Ahianan (parfois) de Mahmoud Soliman (Egypte) et Bil-Ams (hier) de Ammar Abdallah El Kouheji (Bahreïn). La métaphore et le fait social sont omniprésents dans ces courts-métrages comme Bab où un jeune homme est à la recherche d'une porte au moment où il lutte contre une inondation. Riyyah Ettaghyir, lui, commence par un jour de grand vent, dans un village au bord de la mer Morte, lorsqu'une fille et son père en arrivent à une décision fatidique. Dans Ahianan , c'est un couple qui tente de sauver sa relation, alors que Bil'ams montre les derniers moments de la vie d'un jeune qui rêve d'étudier le cinéma.