Rendez-vous n Le film Voyage à Alger a ouvert, hier, vendredi, le bal de la compétition des longs métrages pour l'Ahaggar d'or. Ce film retrace l'histoire d'une veuve de chahid et de ses six enfants et les effets du choc psychologique subi par la scène effroyable du père tombant martyre sous les balles assassines des forces d'occupation coloniale, après avoir effectué plusieurs opérations de fidayine. Cette famille, qui a souffert des affres du colonialisme, se voit le lendemain de l'indépendance, martyrisée encore une fois par une tentative de spoliation de sa maison à Saïda par un responsable local sans scrupules, utilisant l'abus d'autorité. Toutes les démarches entreprises localement, par cette femme, pour mettre fin à cette oppression s'avérèrent vaines. En désespoir de cause, la veuve décide, en compagnie de son fils «Kouider», lui aussi démoralisé, de soumettre son cas à l'ex-Président Houari Boumediène. Son esprit battant, son enthousiasme révolutionnaire et sa force de conviction lui permirent de concrétiser cette rencontre à un très haut niveau. Houari Boumediène, alors ministre de la Défense nationale a été très sensible à sa juste requête et donna instruction pour que cette famille recouvre rapidement ses droits et sa dignité. Les premiers rôles dans ce film d'une durée de 93 minutes ont été interprétés par Samia Meziane et Sami Ouhadda. A cette édition qui entre dans le cadre du Festival international du film arabe inauguré, jeudi soir, à Oran, la Palestine participe avec plusieurs cinéastes venus avec des œuvres de création récente qui témoignent de la juste cause palestinienne face à l'oppression israélienne. Douze longs métrages et quinze courts métrages sont à l'affiche du festival, dont les réalisateurs briguent l'Ahaggar d'or qui récompensera la meilleure œuvre dans chacune de ces deux catégories dont les projections sont prévues respectivement à la salle Es-Sâada et à la Cinémathèque. Environ 300 participants sont présents à Oran où un vibrant hommage a été rendu à l'artiste algérien, le défunt Abdelkader Alloula (1929-1994), et à deux autres personnalités culturelles arabes, à savoir le réalisateur palestinien Rachid Mechahraoui et l'actrice égyptienne Yousra. Un séminaire de deux jours ayant pour thème «Le cinéma arabe, entre les visions classique et moderne» sera animé par plusieurs spécialistes les 27 et 28 juillet. Une autre réunion des présidents des festivals du cinéma arabe, est programmée avec, au menu, une discussion autour du projet de mise sur pied d'une charte déontologique spécifique à l'organisation des festivals cinématographiques. Une soixantaine de projections de divers films arabes est également programmée hors compétition, par cinébus, en plein air et en soirée à travers différentes places publiques de la ville d'Oran, d'Arzew et d'Aïn El-turc ainsi que dans d'autres wilayas de l' ouest du pays.