Chiffres n Les intoxications ont généré neuf décès vers la fin de l'année passée et le début de l'année en cours. La consommation de champignons vénéneux serait la principale cause des cas mortels enregistrés. Quant aux autres intoxications, elles ont été contractées pour la plupart lors des fêtes familiales ou des repas collectifs servis dans les cantines universitaires et autres. C'est ce qui ressort de l'intervention d'un représentant du ministère du Commerce lors d'une rencontre sur «les risques alimentaires», organisée récemment à Tizi Ouzou. L'exemple le plus édifiant reste, sans doute, les 434 cas d'intoxication enregistrés en mai dernier au Centre universitaire d'El-Khroub, à Constantine. Pour rappel, les victimes ont consommé de la crème pâtissière avariée. Une affaire qui n'est pas sans rappeler celle survenue le 3 février dernier à la Cité universitaire Nahas-Nabil dans la même wilaya, lorsque pas moins de 407 résidentes ont été hospitalisées suite à une intoxication alimentaire due à la consommation de poulet de qualité douteuse. Une quarantaine d'élèves, internes au technicum de la ville d'El-Kseur, dans la wilaya de Béjaïa, ont été, eux aussi, victimes d'une intoxication alimentaire collective provoquée par l'ingestion de yaourts périmés. Rien que pour l'année 2008, ce sont pas moins de 3 300 cas d'intoxication qui ont été enregistrés. Une situation qui a fait réagir le ministère du Commerce qui parle d'un «renforcement du dispositif de protection du consommateur». Il s'agit notamment de cerner le phénomène dans toute son étendue et sa complexité par la création de nouvelles structures de contrôle et une série d'actions immédiates. Parmi les mesures concrètes annoncées par le ministère, il y a la création de 50 marchés de gros de fruits et légumes, dont quatre de dimension nationale, d'ici à 2010. Ces marchés devront répondre aux normes internationales en matière de condition de mise en vente des produits alimentaires. En plus des 1 830 marchés couverts de détail et de proximité, il est prévu, pour la même échéance, la réalisation de 13 pêcheries et 72 abattoirs à travers le pays. Il est retenu dans le cadre de cette nouvelle politique de lutte contre les fraudes, la promotion de la culture de la sensibilisation et de la prévention sanitaire. Pour atteindre cet objectif, le département d'El-Hachemi Djaâboub a fait appel aux directions régionales du commerce, aux associations de consommateurs, aux bureaux d'hygiène communaux, ainsi qu'aux laboratoires d'analyse.