Situation n «Tous les clignotants sont au vert en ce début d'été. A la faveur du retour de la paix, la région accueille de plus en plus de visiteurs», selon le premier responsable de la commune. L'été s'annonce sous de bons auspices à Yakourène. Après une période de dèche qui n'a que trop duré, cette commune distante de quelque 45 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou renoue avec sa vocation touristique. On est certes encore loin du grand rush, mais la fréquentation de la forêt, de l'hôtel et des fontaines a sensiblement augmenté ces derniers mois, de l'avis général. «Tous les clignotants sont au vert en ce début d'été. A la faveur du retour de la paix, la région accueille de plus en plus de visiteurs», affirme le premier responsable de la commune, Tahar Issaâdi. «Nous travaillons de mieux en mieux depuis un moment», souligne, pour sa part, le directeur de l'hôtel Tamgout, Bouaâlem Lafraoui. Sans aller jusqu'à parler d'afflux exceptionnel, les jeunes proposant des articles d'artisanat au niveau de la Fontaine fraîche, à l'entrée de la commune, relèvent, eux aussi, que les choses se sont nettement améliorées. «Les visiteurs, ce n'est pas ce qui manque ces derniers mois», disent-ils. Outre les habitués de la RN12 et les automobilistes se rendant à Béjaïa, Jijel et Sétif entre autres, Yakourène accueille de nombreuses familles résidant dans les communes avoisinantes telles que Azazga, Ifigha et Fréha. C'est que la région manque cruellement de lieux de détente et de loisirs. «Les gens trouvent leurs comptes ici», font remarquer les vendeurs d'articles d'artisanat. Avec ses nombreuses fontaines, sa dense forêt qui regorge de singes et ses beaux paysages, la commune offre un agréable cadre de relaxation. En cette période de l'année, d'aucuns la qualifient de «véritable paradis» en raison de son climat doux. «Il fait rarement chaud ici», soulignent les habitants. Ceci étant, Yakourène ne dispose que d'une seule infrastructure touristique, en l'occurrence l'hôtel Tamgout qui a ouvert ses portes au début des années 1970. «Ceci constitue un handicap pour le développement du tourisme dans la région», reconnaît M. Issaâdi. Il est vrai que des investisseurs privés se sont manifestés ces dernières années, mais aucun projet touristique n'a été lancé jusque-là pour des considérations liées notamment au manque d'assiettes de terrain. Toutefois, ce problème a toutes les chances d'être résolu à l'avenir avec l'éventuel accès de la commune au statut de Zone d'extension touristique (ZET).