Rendez-vous n Dans une dizaine de jours, l'équipe nationale algérienne reçoit au stade du 5-Juillet en match amical son homologue uruguayenne pour une première historique entre les deux nations. Jamais deux sans trois. Après l'Argentine, au stade du Nou Camp de Barcelone (3 à 4) et le Brésil, au stade de La Mosson à Montpellier (0 à 2) durant l'été 2007, l'équipe nationale s'offre l'Uruguay, l'autre puissance du football sud-américain le 12 août prochain en match amical de préparation des éliminatoires de la coupe du Monde-2010. Et qui dit l'Uruguay, c'est un tas de souvenirs qui défilent : les deux premières coupes du Monde remportées par la Céleste, dont la seconde face au Brésil au stade Maracana où tout un peuple a pleuré le titre perdu de 1950, des vedettes qui ont marqué l'histoire du football à l'image de Schiaffino, Abreu, Francescoli, Ruben Sosa, Recoba et Forlan, pour ne citer que ceux-là, un jeu bien trempé avec un mélange de rudesse, de technique et d'enthousiasme, et d'autres images qui collent au pays des Charrùas. De la Céleste, il reste aujourd'hui une tradition footballistique aussi profondément ancrée qu'une histoire jalonnée de coups d'éclats, ici et là, depuis qu'une seconde étoile a été cousue sur son maillot. Mais l'Uruguay, c'est aussi une réputation de jeu engagé toujours d'actualité, un dernier titre de Copa America qui date de quatorze ans (en 1995) et une actuelle sixième place au classement des éliminatoires sud-américaines pour le Mondial-2010. Les hommes d'Oscar Washington Tabarez, le sélectionneur national qui a repris les rênes au lendemain d'une élimination au dernier Mondial allemand de 2006, sont d'ailleurs à deux points du barragiste, l'Equateur, et à quatre du quatrième qualifié direct qu'est l'Argentine de Maradona. Comme adversaire, ce n'est donc pas ce qui se fait de mieux en matière de prestige au niveau du continent sud-américain, mais la confrontation face aux Verts ne sera pas un simple match de gala vu que les deux sélections préparent des échéances tellement importantes qu'elles ne vont pas dilapider cette occasion pour procéder à plusieurs réglages. Au-delà du fait qu'il s'agit d'une première entre les deux nations, c'est l'opposition de style qui sera intéressante à suivre, même si quelques subtilités techniques existent entre elles. L'Uruguay est une équipe que les coéquipiers de Ziani n'ont pas l'habitude de rencontrer du fait qu'elle a une autre manière de fonctionner, ce qui donnera un cachet valorisant à cette rencontre. Et si la Céleste est très «Forlan-dépendante» et limitée dans sa technique, elle ne l'est pas dans son engagement physique et sa générosité dans le jeu. Elle est capable d'imposer à l'adversaire un véritable verrou, un marquage à la culotte sur ses meilleurs éléments et une véritable bataille au milieu du terrain. Le sélectionneur national Rabah Saâdane estime à juste titre d'ailleurs que l'Uruguay était un adversaire idéal pour préparer les échéances contre la Zambie et le Rwanda, tout comme son adversaire qui affrontera en septembre le Pérou à Lima et la Colombie à Montevideo. Pour ce faire, le sélectionneur Oscar Washington Tabarez a, pour les besoins de ce match, convoqué 29 joueurs parmi lesquels la star actuelle et pichichi (meilleur buteur) de la Liga espagnole, Diego Forlan, qui évolue à l'Atletico Madrid, mais aussi le défenseur du Barça, prêté à la Juventus, Martin Caceres, ou bien les milieux de terrain Sebastian Eguren (Villareal, Espagne), Walter Gargano (Naples, Italie) et Jorge Martinez (Catania, Italie). Rappelons que la délégation uruguayenne arrivera à Alger le 10 de ce mois et prendra ses quartiers à l'hôtel Sheraton Club des Pins sur la côte ouest algéroise.
