Résumé de la 1re partie n Le lieutenant Brian a recueilli le témoignage de la jeune femme violée qui a reconnu Dick Bertolino, un chef de la Mafia, comme son agresseur... Quinze jours plus tard, la jeune femme se présente à son bureau. Le lieutenant l'accueille avec amabilité, mais il se rend compte immédiatement qu'il y a quelque chose de changé dans son attitude. — Asseyez-vous, je vous en prie. Si vous voulez bien confirmer la déposition que vous m'avez faite à l'hôpital... La jeune femme ne s'assied pas. — Je ne viens rien confirmer... Quand vous m'avez interrogée, j'étais encore sous le coup du choc nerveux. D'ailleurs, vous n'auriez pas dû m'interroger dans cet état... Arthur Brian sort la photo de Dick Bertolino. — Mais enfin, vous aviez reconnu formellement cet homme... — Eh bien, je me suis trompée, c'est tout. Le lieutenant lui pose la main sur le bras. — Avez-vous été l'objet de pressions, de menaces ? Nous sommes en état d'assurer votre protection. Vous avez rien à craindre, je vous le jure. La jeune femme se dégage vivement. — Je ne comprends rien à ce que vous me dites. Je me suis trompée. Je n'ai rien d'autre à vous dire. Au revoir… Resté seul, le lieutenant Arthur Brian comprend brusquement toute la complexité de sa mission. Qu'a-t-il pu se passer pour que cette jeune femme renonce à accuser son agresseur ? Quelles terribles menaces a-t-elle subies ? Décidément, l'adversaire est redoutable. Le lieutenant sent qu'il n'est pas au bout de ses difficultés. Sur le plan policier, sa principale tâche est de tenter d'intercepter un des nombreux bateaux du gang qui se livre au trafic de drogue. Là, pas besoin de témoignage. En multipliant les patrouilles, tant avec les gardes-côtes qu'avec les voitures, il devrait finir par coincer une des embarcations de l'organisation. Et pourtant, au fil des semaines, la malchance s'acharne contre lui. Chaque fois que ses hommes repèrent un bateau suspect et qu'un dispositif est mis en place pour l'intercepter, celui-ci parvient à disparaître à la dernière minute... La malchance... Rien n'est moins certain, hélas... Tout se passe comme si les bandits étaient au courant des moindres faits et gestes de la police. Et qui peut leur fournir de tels renseignements, sinon la police elle-même ? Le lieutenant est atterré. Y aurait-il un traître parmi eux ? Dans ce cas, pas étonnant que tous ses efforts soient vains. Pourtant, quelques jours plus tard se produit un événement qui lui redonne tout à coup espoir. Deux de ses hommes qu'il avait chargés de surveiller une boîte de nuit de Miami appartenant à Bertolino, sont retrouvés gisant dans la rue. Ils ont été roués de coups. Plusieurs témoins anonymes ont précisé que, parmi les agresseurs, il y avait Bertolino en personne. Cette fois le lieutenant Brian est sûr qu'il touche au but. Avec le témoignage de deux policiers assermentés, le gangster ne s'en sortira pas. Et quand il sera sous les verrous, les témoins se décideront peut-être à parler... Comme pour la jeune femme, c'est à l'hôpital qu'il va les interroger. — Salut, les gars... Ça va mieux ? Le toubib m'a dit qu'il n'y avait rien de grave... Ça vous fera quelques semaines de repos aux frais de l'administration ! Alors, c'était bien lui, hein ? L'un des deux policiers a un regard étonné. — Qui ça, lui ? — Eh bien, Bertolino, évidemment. C'est lui que vous deviez surveiller, non ? Agression contre des policiers, ça va lui coûter cher (à suivre...)