Résumé de la 4e partie Nadia a pris la décision de rompre avec Faouzi. Plus facile à dire qu?à faire. Lui ne veut pas disparaître aussi facilement. «Tu as raison, maman, je vais lui rendre ce qu?il ma donné et lui expliquer que je ne peux perdre mes enfants !» Elle lui téléphone à 9 h, sachant qu?il est encore chez lui à cette heure. ? «Je viens, attends-moi !» dit-elle avant de raccrocher. Dans son sac, à contrec?ur mais résolue à en finir, Nadia serre l?argent et les bijoux que lui a remis son amant. Elle n?en avait dépensé que très peu, gardant le reste pour l?acquisition d?un logement personnel, une prudence que sa mère lui avait conseillée au plus fort de sa relation avec Faouzi. «Celle qui fait confiance aux hommes, lui avait elle-déclaré un jour, se frappera la poitrine avec des pierres ! C?est-ce que disent les anciens, ma fille, crois-moi ! Ta beauté n?est pas éternelle et les hommes sont versatiles !» Quand elle entre dans le luxueux appartement de Faouzi, elle a une soudaine faiblesse, puis se ressaisit en voyant le jeune homme qui la regarde d?un air sérieux, presque hostile. «Pourquoi me fuis-tu ? lui dit-il, à peine la porte refermée. Tu me rends fou Nadia ! Que t?arrive-t-il ? Tu ne m?aimes plus ?» Nadia éclate en sanglots, pour atténuer le choc qu?elle va susciter chez son ami. Mais Faouzi n?est pas dupe. ? «Allons ! Cesse de pleurnicher, et réponds-moi ! J?ai délaissé mes affaires, j?erre comme un dingue dans les rues, tu décroches ton téléphone? Réponds-moi !» Sans un mot, Nadia sort les présents qu?elle avait accumulés pendant des mois. L?autre est glacé de stupeur, ne s?attendant visiblement pas à un tel geste. «Voilà, dit-elle timidement? Faouzi, je te rapporte tout ce que tu m?as donné, mais? je ne peux t?épouser, je ne veux pas perdre mes enfants? ? Tes enfants comptent donc plus que moi ? hurle-t-il soudain en se redressant? Tes enfants, et moi ? Tous les serments que tu m?as faits ? Menteuse ! Traîtresse !? Tes enfants ! Toujours le même motif !» Elle se lève à son tour, ramasse son sac et s?enfuit vers la porte, le laissant là, allant et venant dans la grande pièce, comme un lion en cage, ne faisant plus attention à elle? Puis c?est le silence. Le téléphone cesse de sonner, les jours passent et Nadia, qui commence à se calmer enfin, est persuadée que son aventure avec Faouzi est oubliée. «Il a dû trouver une autre, se dit-elle avec un petit pincement au c?ur, je suis délivrée de ce fou !» Puis, environ un mois après leur rupture, quand elle s?apprête à appeler ses enfants qui jouent, comme d?habitude, dans la petite cour attenant à leur immeuble, elle s?aperçoit de leur absence? C?est la catastrophe. Elle les cherche partout, affolée. Mais personne ne les a vus, et elle finit par appeler son mari qui accourt. Nadia et son mari finissent par se rendre au commissariat qui lance un avis de recherche. ? «Il semble que ces enfants aient été enlevés !» dit le commissaire aux parents au comble du désespoir. Nadia a comme un affreux pressentiment, mais n?ose l?avouer à son mari. La terrible phrase prononcée par Faouzi hante son esprit : «Tes enfants comptent donc plus que moi ?» Le soir même, la police sonne à leur porte. L?officier a le visage grave et Nadia le presse de questions : «Vous les avez retrouvés, hein ? Ça y est ? Où sont-ils ?» L?homme baisse la tête. «Allons nous asseoir, madame, lui dit-il, et il fait un signe de tête au mari. ? Oui, viens Nadia, calme-toi», dit Mourad d?une voix blanche? Soutenant sa femme, ils s?installent dans le salon. «J?ai une mauvaise nouvelle?» Debout près de sa fille, Safia se met à pleurer tout haut. Un automobiliste a trouvé les deux enfants? dans un fossé? La fille est morte, mais le garçon a pu remonter sur la route? L?automobiliste l?a transporté d?urgence à l?hôpital où l?enfant décède à son tour? Il a dit une phrase avant de mourir. Brisés, les parents écoutent, presque sans comprendre la fin du récit? Les enfants sont morts? C?est tout ce qu?ils ont pu retenir. L?officier se tait un moment et continue : «Il a dit : ?tonton Faouzi ! tonton Faouzi !?? Vous connaissez ce Faouzi ?»