Résumé de la 8e partie On a beau dire à Sonia que sa tumeur a été prise à temps, elle ne cesse d'envisager le pire. La petite Nadia lui apporte un dessin. ? C'est joli, dit Sonia en s'efforçant de sourire. C'est la maîtresse qui t'a demandé de le faire ? ? Non, je l'ai fait pour toi ! Tu veux que je te dise ce qu'il représente ? ? Oui, dit la jeune femme, émue. ? La femme, là, au milieu, c'est toi, à ta gauche, il y a Samir et papa, à ta droite Mouloud et moi. ? Mais tu as représenté des oiseaux ! ? Oui, tu es notre mère, nous sommes tes petits ! Elle lui passe les bras autour du cou : ? Nous t'aimons tous, tu sais, nous ne voulons pas que tu sois triste ! ? Mais je ne suis pas triste ! proteste Sonia. ? Si, dit la petite sévèrement. Papa t'en a fait le reproche, je l'ai entendu. Il a dit aussi que tu ne veux pas vivre. C'est vrai cela ? Si toi, tu ne veux pas vivre, nous non plus, ne voulons pas vivre ! Sonia la serre fortement contre elle. ? Ne dis pas cela ! bien sûr que je veux vivre ! Bien sûr que je vous aime tous ! Omar les trouve serrées l'une contre l'autre. Croyant encore à une crise, il s'alarme : ? Hé ! Que se passe-t-il ? Sonia tourne vers lui un visage éploré, mais sur lequel on lit, non pas la douleur ou le désespoir, mais comme une lueur. ? Tout va bien, dit la jeune femme, Nadia m'a fait un dessin (elle rectifie) nous a fait un dessin. Omar sourit. ? Un dessin, je peux le voir ? Nadia montre elle-même son dessin et le commente. Omar l'embrasse. ? Comme c'est mignon ! tu ne trouves pas là une raison de tenir le coup et d?espérer ? ? Oui, dit Sonia. Et elle se met à sourire, non pas comme les autres fois, pour faire plaisir à son mari ou à ses enfants, mais parce qu'elle veut bien sourire ! On sonne à la porte, Omar va ouvrir. C'est l'aîné, Samir. ? Comment va maman ? demande l'adolescent. ? Bien, dit le père, va la voir. Lui aussi est surpris de la voir sourire. Nadia lui montre son dessin et il comprend. Omar arrive. ? ça vous dit d'aller au restaurant, ce soir ? ? Oui ! disent les enfants en ch?ur. ? Oui, dit Sonia. Et elle sourit encore ! (à suivre...)