Scrutin n Le Congrès du Fatah réuni à Bethléem devait élire, ce dimanche, ses représentants au Comité central et au Conseil révolutionnaire, deux instances dirigeantes du parti. Les quelque 2 000 délégués du congrès doivent choisir 18 candidats parmi les 95 qui se présentent au Comité central et 80 autres parmi plus de 500 qui briguent une place au Conseil révolutionnaire. Le Comité central compte 21 membres, dont le Président Mahmoud Abbas, et deux autres qui seront cooptés à l'issue des travaux du Congrès. Le nombre des membres du Comité central pourrait être élevé à 23. Le Conseil révolutionnaire compte, pour sa part, 120 membres, dont 20 seront cooptés et 20 autres désignés parmi les quelque 11 000 prisonniers palestiniens détenus par Israël. Le scrutin pour ces deux instances clés devait commencer après 11h 00 GMT et se poursuivre jusque tard dans la soirée de ce dimanche. Le Congrès a, d'autre part, adopté, hier soir, son programme politique qui souligne «le droit du peuple palestinien à recourir à la résistance dans toutes ses formes pour recouvrer ses droits». Selon l'agence palestinienne Wafa, qui publie des extraits : «Le Fatah, mouvement de libération nationale a pour mission de réaliser l'indépendance du peuple palestinien et de mettre terme à l'occupation. Le Fatah souligne son attachement à l'option d'une paix juste, mais réitère le droit du peuple palestinien à la résistance sous toutes ses formes contre l'occupation conformément à la loi internationale. Le Fatah reste fidèle aux martyrs et aux prisonniers, et exprime son attachement aux constantes du peuple palestinien, à savoir la libération de la terre et de Jérusalem, le démantèlement de la colonisation et le retour des réfugiés.» Sur la plan interne, «le Fatah se réserve le droit de recourir à tous les moyens pour défendre l'unité nationale et l'indépendance des décisions palestiniennes». Lors des interventions houleuses depuis le début du Congrès, de nombreux délégués ont rendu la direction actuelle du Fatah responsable de ses échecs et protesté contre l'absence de bilans administratifs et financiers sur sa gestion, lors des 20 dernières années, ternie par des accusations de corruption. Au cinquième jour de son premier Congrès en 20 ans, le Fatah a réélu, hier, à l'unanimité à main levée le Président Mahmoud Abbas à la tête de ce parti laïc. Rappelant que le Fatah monopolisait le pouvoir au sein de l'Autorité palestinienne avant d'être battu aux législatives en 2006 par le mouvement islamiste Hamas qui l'a ensuite délogé par la force de la bande de Gaza en 2007. Son pouvoir se limite depuis à la Cisjordanie occupée par l'armée israélienne. Son déclin s'est accéléré depuis la mort en 2004 de son fondateur et chef historique Yasser Arafat, auquel M. Abbas a succédé à la tête du Fatah et de l'Autorité palestinienne.