Aïcha de Tipaza a 44 ans. Elle est épileptique depuis 10 ans. Elle raconte : «Je souffre depuis quelques années puisque je n'arrive pas à accepter ma maladie. Je mène une vie triste et je suis tout le temps stressée. Ma maladie m'a privée de belles choses comme le mariage… A chaque fois que quelqu'un me demande en mariage, dès qu'il apprend que je suis épileptique, il ne revient plus». «Pourtant, poursuit-elle, j'ai pu coordonner entre mon état de santé et ma vie professionnelle.» Aïcha est, en effet, employée dans une société qu'elle s'abstient de citer. Souvent, elle a eu des crises sur son lieu de travail. «C'est vrai qu'au début, tout le monde paniquait ne sachant quoi faire pour m'aider à surmonter ce mal, mais aujourd'hui tout a changé. Mes collègues de travail s'y sont parfaitement habitués. Dieu merci, ils me soutiennent dans les moments de crise», reconnaît-elle. Aïcha ne cache pas qu'il lui arrive fréquemment de faire des crises en plein sommeil, et de se réveiller à l'hôpital. «Je ne me souviens absolument de rien, dira-t-elle. Je reprends petit à petit conscience, et quand j'ouvre les yeux, je suis surprise par la présence de ma mère en pleurs au chevet de mon lit à l'hôpital», témoigne-t-elle. Actuellement, Aïcha est suivie par un neurologue. Elle se dit plus confiante, surtout que son examen neurologique n'a détecté aucune lésion au niveau de son système nerveux central. Les médecins présument que sa maladie est psychogène.