La scène artistique nationale et particulièrement auréssienne est en deuil après la mort, mercredi, à la suite d'un accident de la circulation de la star de la chanson chaouie Katchou, de son vrai non Ali Nasri, qui aura laissé derrière lui une œuvre composée de 14 albums tous inspirés du patrimoine musical local. La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a adressé, dans un communiqué qui nous est parvenu à la rédaction, ses condoléances. «J'ai appris avec une grande émotion et une profonde tristesse la disparition du chanteur Katchou», a-t-elle dit, ajoutant : «Avec la disparition de Katchou, la culture algérienne perd un artiste de talent qui s'est entièrement consacré à l'art musical, le servant avec fougue, savoir-faire et abnégation depuis une vingtaine d'années.» «Katchou avait choisi volontairement un nom d'artiste qui signifie ‘'chêne'' en chaoui, car ses productions, orchestrées et interprétées au goût du jour, étaient profondément enracinées dans le patrimoine culturel ancestral, ce qui a fait de lui un interprète adulé par le public de tout âge», a-t-elle poursuivi. Et de conclure : «En cette douloureuse circonstance, je m'incline à la mémoire de cet artiste qui nous quitte prématurément. Je présente au nom de tout le personnel du ministère de la Culture et en mon nom propre, mes condoléances les plus attristées à son épouse et à ses enfants, sa famille, à ses amis, ainsi qu'à toute la grande famille des artistes algériens, les assurant de ma profonde sympathie. Que Dieu accueille Katchou dans Son Vaste Paradis.» Katchou a été inhumé, jeudi, au cimetière du village de Hamla, situé à 15 km à l'ouest de Batna. Une grande foule l'a accompagnée à sa dernière demeure. Selon des sources concordantes, quelque 5 000 personnes venues même des wilayas voisines de Biskra, Khenchela et Oum-El-Bouaghi, ont assisté à son enterrement.