Les indus bénéficiaires des différentes indemnités de solidarité offertes par l'Etat aux personnes démunies seront poursuivis par la justice. Pour les seules indemnités AFS et Iaig, les enquêtes effectuées par les services du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger ont pu mettre à nu pas moins de 72 000 indus bénéficiaires, ce qui représente 10% du nombre global des bénéficiaires. Certains sont allés jusqu'à bénéficier des deux indemnités en même temps alors qu'ils travaillent et possèdent un revenu mensuel régulier. M. Ould Abbes a rapporté le cas d'un employé dans une polyclinique à Alger, qui a bénéficié de ces deux indemnités offertes par l'Etat. Comment réagir face à ces dépassements préjudiciables pour l'argent public ? «Nous ne pouvons pas demander des comptes à toutes ces personnes malhonnêtes. La loi n'a pas d'effet rétroactif, mais les gens ayant commis des dépassements graves auront à répondre devant la justice. Même si nous ne pouvons peut-être pas récupérer l'argent qu'ils ont pris, ça va être une leçon pour les autres», a répondu le ministre. Il est à souligner que même les aides financières offertes aux élèves démunis et leurs parents ont connu de grands dérapages. Même des personnes nanties en ont bénéficié au nom…des pauvres. Des associations des parents d'élèves dans plusieurs régions du pays ont toujours dénoncé ces détournements. Les autorités publiques sont, semble-t-il, déterminées à «nettoyer» les listes des personnes démunies afin que l'argent qui leur est destiné ne change plus de direction.