Parce que ces indemnités ont été à l'origine de nombreux scandales, la décision a été prise par les pouvoirs publics d'assainir tous les dossiers des bénéficiaires des transferts sociaux, conformément à la mise en œuvre de l'arrêté interministériel 050/08 du 27 octobre 2008. Cette annoncé a été faite à la clôture, hier, des travaux des deux journées d'études sur le sujet qui se sont déroulées à Tipaza. On apprend ainsi que quelque 70% des dossiers concernant les bénéficiaires de l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS) et de l'indemnité d'allocation d'intérêt général (IAIG) ont fait l'objet de vérification par les techniciens de l'Agence de développement social (ADS) et des Directions de l'action sociale (DAS) de toutes les wilayas du pays. De nombreuses anomalies ont été relevées, allant de l'attribution de ces indemnités à des personnes décédées jusqu'à leur versement à des membres d'une seule famille ou à des personnes employées dans des administrations. Le ministre de la Solidarité a dénoncé « le favoritisme, les détournements des deniers publics et la corruption qui ont caractérisé la mise en œuvre des mécanismes de l'AFS et de l'IAIG ». « Il est temps de mettre fin à ces fléaux. Et je n'évoque pas ce sujet parce qu'on est à la veille de l'échéance électorale », a-t-il dit. L'opération d'assainissement des dossiers, qui sera achevée en juin 2009, a permis d'exclure à ce jour 42 000 indus bénéficiaires des allocations (AFS et IAIG, ndlr). Djamel Ould Abbas a affirmé que le nombre de bénéficiaires de ces avantages sociaux passera de 400 000 à 750 000. Qu'ils soient handicapés, démunis, femmes aux foyer, malades chroniques, ils percevront un revenu mensuel de 3000 DA. L'enveloppe financière de l'Etat a été portée à 33 milliards DA par an contre 11 milliards précédemment. Cette décision entrera en vigueur à compter de janvier 2008 avec effet rétroactif.