En massant les vertèbres de ses patients, Still remarque qu'il parvient à les soulager. C'est alors qu'il comprend pourquoi ses migraines d'enfant disparaissaient quand il appuyait sa nuque sur une corde tendue. Il rétablissait, par le contact de la corde, une mauvaise position de la colonne vertébrale. Il veut aussitôt exploiter le procédé, non pas en utilisant la corde, mais en massant les points du corps susceptibles de créer des problèmes. Pour cela, il s'entraîne sur des cadavres et parvient à reconnaître, par le simple toucher, la plus petite déviation osseuse. Il note toutes ses constations et commence à les mettre en pratique. Mais c'est un fait anodin qui, selon les biographes, vont déclencher la découverte. Un jour, alors qu'il se promène dans la rue, il croise une femme qui traîne, derrière elle, une ribambelle d'enfants. Il remarque que l'un d'eux marche en laissant derrière lui des gouttes de sang. Il comprend alors que l'enfant souffre de dysenterie hémorragique. Il propose à la mère de porter l'enfant. La mère accepte et le médecin porte l'enfant chez lui. En marchant, il lui palpe le dos et constate une forte contraction de la région lombaire. Il se met à le masser jusqu'à faire disparaître la contraction. Il dépose l'enfant et rentre chez lui. Le lendemain, par curiosité, il va revoir l'enfant et l'ausculte. Il remarque alors que ses saignements ont cessé, il le revoit encore et conclut qu'il est guéri. Still décide de baptiser sa méthode : il l'appelle ostéopathie, de deux mots grecs, ostéon, os, et pathos, souffrance, maladie.