Vigilance n Tout au long de la route menant de Tizi Ouzou à Tigzirt, le dispositif sécuritaire est renforcé. Plusieurs barrages sont dressés par les soldats de l'ANP, les gendarmes, les policiers et les gardes communaux. Tigzirt est un mot berbère signifiant l'île. Ce serait donc l'îlot émergeant non loin du port qui a donné son nom à la ville. A l'époque romaine, Tigzirt était appelée Omnium. La perle de la Kabylie maritime est située à 125 km à l'est d'Alger et à 39 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Seuls 25 km séparent Tigzirt de Dellys, mais la route reliant les deux villes est fermée depuis plusieurs années pour des raisons sécuritaires. Plusieurs attentats ont été commis et des faux barrages dressés sur cet axe. La réouverture de la route, longtemps réclamée par les citoyens, mais aussi par les commerçants, n'est pas encore concrétisée. Sur la RN72 reliant Tizi Ouzou à Tigzirt, via la commune de Makouda sur un tronçon de 40 km, un impressionnant dispositif sécuritaire est mis en place. Pas moins de quatre barrages fixes des différents services de sécurité filtrent la circulation. Celui du lieu dit La Crête, relevant de la commune de Mizrana, a été la cible, à maintes reprises, des terroristes. Le dernier attentat remonte à plus d'une année lorsqu'une bombe placée sur une bicyclette a explosé, causant la mort d'un officier de l'armée. Toujours de la route, on ne peut ne pas remarquer le grand massif de Mizrana. «Ce massif forestier qui était un haut lieu de la Guerre de libération nationale, est devenu, malheureusement, un fief des terroristes durant la décennie de terrorisme qu'a vécue notre pays», nous dira un de nos accompagnateurs. «Sous d'autres cieux une forêt pareille aurait une vocation touristique. A défaut de touristes elle accueille des terroristes», ironise-t-il. Les accidents de la route sont aussi fréquents sur ce tronçon routier qui serpente les collines. C'est pourquoi, nous dit-on, la prudence au volant est vivement conseillée. A 7 km environ de la ville, la grande bleue apparaît à l'horizon. A 10 heures pile, nous sommes à Tigzirt. A l'entrée de la ville, un autre barrage. Des gardes communaux et des éléments de la Bmpj veillent. Descente sur la Grande plage, qui demeure la plus importante à Tigzirt. Elle garde toujours sa beauté. Avec son sable fin et propre, elle procure allégresse et fraîcheur aux estivants. L'afflux de ces derniers n'a commencé réellement qu'à partir du 15 juillet. «C'est devenu coutumier à Tigzirt, les plages attirent plus d'estivants à partir du 15 juillet», nous dira un jeune qui loue des parasols au niveau de la plage. C'est presque la même réponse que nous aurons au niveau de l'Office du tourisme de Tigzirt : «Il faut attendre pour pouvoir évaluer l'affluence des estivants».