Déclin n Malgré ses potentialités et sa réputation, Tigzirt peine à attirer des estivants d'autres régions que la Kabylie. Contrairement à une certaine époque où la ville attirait des touristes venant d'un peu partout, même de l'étranger, aujourd'hui la donne a changé. «La plupart des estivants sont ceux des régions limitrophes. Même les citoyens résidant dans les localités du sud de la wilaya préfèrent aller à Boumerdès ou Béjaïa», remarque un commerçant nostalgique qui ne perd pas espoir de voir la ville retrouver son lustre d'antan. Tigzirt perd de plus en plus de sa réputation et ce, malgré l'hospitalité de sa population qui a su garder ses attaches séculaires et la beauté de ses plages. Mais des lacunes sont souvent signalées en matière de préparation de la saison estivale. Cette année, la saison a mal commencé avec la grève de trois jours observée par les commerçants de la ville en juin dernier. Ceux-ci ont même procédé à la fermeture du siège de l'APC pour faire pression sur les autorités locales afin de satisfaire leurs doléances dont la réouverture de la RN24 reliant Dellys à Tigzirt, l'allégement fiscal, le raccordement de la ville de Tigzirt au réseau de gaz naturel et l'amélioration du réseau d'alimentation en eau potable, surtout durant la période estivale. En dépit de l'hospitalité de sa population et le bon service fourni par les commerçants et les quelques établissements hôteliers existants, il faut se munir en conséquence en choisissant Tigzirt pour passer ses vacances. «Plusieurs estivants préfèrent passer leurs vacances dans la région d'Azeffoun pour une simple raison : les prix affichés par les commerçants sont plus abordables», explique un groupe de jeunes. En ce qui concerne l'aménagement des plages de la ville balnéaire et en dépit des efforts et des améliorations ressenties sur le terrain, il reste tout de même des manques à combler. Si le sable fin des plages de Tassalast ou de la Grande plage attire les estivants, le grondement des bétonnières d'un chantier mitoyen les font, en revanche, fuir. Les travaux de construction de 50 locaux commerciaux affectés tout près de la grande plage sont, en effet, en cours. Il faut dire que le projet de 100 locaux relevant du programme du président de la République n'est pas encore livré. Lancé en 2007 pour un délai d'une année, le projet n'est pas encore réceptionné à ce jour. Un mur de soutènement érigé à la grande plage, des dalots à Tassalast et Feraoun ainsi que les fosses septiques qui accompagneront les toilettes publiques sont en construction. Car il faut dire que les trois plages Tassalast, Feraoun et la Grande plage ne disposent pas encore de toilettes ni de douches publiques. Pourtant, on se souvient bien de la promesse faite il y a deux ans par le président de l'APC de réaliser des toilettes publiques en ville comme sur les plages. Comme il avait également promis l'installation de nouveaux abribus au niveau des arrêts de fourgons. Depuis, rien ne s'est encore concrétisé sur le terrain. Et il est évident que l'absence de ces infrastructures nécessaires gâche un peu le plaisir des estivants.