Malgré l'affectation d'agents au niveau de certaines plages de Tigzirt, les quelques estivants interrogés ne cachent pas leur inquiétude quant à certains comportements et provocations signalés au niveau des plages. «Il m'est arrivé, à maintes reprises, de voir sur la plage des gens consommant de l'alcool et de la drogue publiquement. Je ne comprends pas comment un estivant peut être à l'aise, surtout en famille, quand ces gens-là viennent s'installer près de lui», raconte Mohand, la trentaine. Le jeune homme affirme qu'il n'est pas contre la consommation d 'alcool mais à condition que cela se fasse dans les lieux destinés à cet effet, c'est-à-dire dans les bars. Il ajoute que certains n'hésitent pas à se faire accompagner par des prostituées sur les plages. En effet, malgré la campagne menée pour éradiquer ce phénomène qui a failli ternir l'image de la sympathique ville de Tigzirt, le plus vieux métier du monde existe encore, à un degré moindre, certes. Mais que font les agents affectés à la sécurité des plages ? «Ils ne sont présents qu'au niveau de la Grande plage. A Tassalast et Feraoun, ils brillent pas leur absence», raconte un autre jeune. Pourtant, comme nous l'avons constaté, des agents de police et des gendarmes sont mobilisés pour assurer la sécurité des citoyens et des visiteurs en ville. Sur un autre registre, la surface échue à chaque baigneur est loin d'être suffisante. A Tassalast et à la Grande plage, les rivages sont rétrécis par des travaux engagés faisant que la superficie par baigneur est de 2 m2, soit en deçà de la norme standard qui est de 5 à 8 m2 par personne.