Motifs n Financer des études, améliorer sa condition sociale, avoir de l'expérience et aider la famille, sont les principales raisons qui poussent les étudiants à travailler. Le travail des étudiants durant leurs cursus universitaire où pendant les vacances, n'existe pas qu'en Algérie. C'est une pratique répandue dans de nombreux pays. Les motivations sont différentes d'une personne à une autre. Cependant, le besoin d'argent revient comme un leitmotiv dans les témoignages de certains étudiants-travailleurs rencontrés sur leur lieu de travail. «Je travaille dans le seul but d'améliorer ma condition sociale. Les ressources financières de mes parents sont dérisoires et se limitent à la pension de retraite de mon vieux père. Je profite donc de mes heures libres durant l'année et de mes vacances pour gagner un peu d'argent», témoigne Kamel, étudiant en deuxième année de sociologie à la faculté de Bouzaréah. Cet étudiant de 21 ans, travaille chez son oncle dans une épicerie à Alger-centre pour une mensualité de 10 000 DA. «C'est peu, mais quand même mieux que d'être inoccupé !», estime-t-il. Boussaâd, un autre étudiant à l'université d'Alger, originaire de la wilaya de Tizi Ouzou, travaille dans un bar au niveau de la capitale. «Je dirais que j'ai un travail plutôt stable et bien rémunéré. Cela fait quatre ans que je bosse ici. L'emploi du temps m'arrange parfaitement. Je commence mon travail à 17h et je termine à minuit. Le matin, c'est pour les études», affirme cet étudiant qui assure que son travail n'affecte aucunement ses études. Mieux encore, il s'en sort très bien puisque l'argent qu'il gagne lui a permis de suivre une formation diplomante au niveau d'un institut privé. «J'aurais aimé consacrer tout mon temps aux études, mais la situation financière de ma famille m'a forcé à vivre de cette manière. Mais je m'en sors très bien», rassure-t-il. Des exemples à l'image de ces deux étudiants sont nombreux. Beaucoup d'étudiants consacrent leur temps libre au travail afin d'aider leur famille dans les dépenses quotidiennes. Mais il y a une autre catégorie d'étudiants qui travaille pour s'offrir de bonnes vacances ou de quoi affronter la rentrée. Halim, étudiant en génie civil à l'université de Bab Ezzouar, en fait partie. «Je finis toujours mon année universitaire à temps pour me consacrer au travail. Je travaille durant les deux premiers mois de vacances et le troisième mois je pars en voyage avec l'argent gagné», dit-il tout en soulignant que ses parents, aisés, lui fournissent de quoi préparer sa rentrée. Par ailleurs, il y a des étudiants qui préfèrent accéder au monde du travail très tôt et n'attendent pas la fin de leurs études. Brahim, étudiant en troisième année de journalisme, a préféré découvrir son métier avant ses camarades. Il raconte : «Au début, je me suis rapproché d'un quotidien d'information pour solliciter un stage pratique dans le domaine.» Au bout de six mois de stage, il s'est senti capable de travailler normalement. Il a donc postulé à un poste dans un autre quotidien en tant que journaliste débutant. Aujourd'hui tout en continuant ses études, il travaille pour un salaire de 12 000 DA par mois. «Mon objectif n'est pas seulement l'argent, mais c'est surtout acquérir une certaine expérience », explique cet étudiant.