Résumé de la 30e partie n Daniel Home s'inscrit à la faculté de médecine. Mais il s'ennuie et sa santé se détériore. Son médecin lui conseille de se rendre en Europe. Il renonce définitivement à la carrière de médecin et, en avril 1855, il embarque pour l'Angleterre. Adossé au bastingage, il regarde s'éloigner l'Amérique. L'Europe, il en garde un lointain souvenir. Il n'est plus reparti depuis que sa tante et son mari ont quitté son Ecosse natale. Il n'a pas où aller, ni qui revoir, mais se dit que dans le vieux continent, il a, peut-être, ses chances. Dans ses Mémoires, il écrit : «Je n'oublierai jamais les sentiments qui m'assaillirent, lorsque je me vis sur le pont au milieu d'une foule de passagers, dont la plupart étaient heureux d'un voyage qui les ramenait dans leur famille ou vers des amis par lesquels ils étaient impatiemment attendus, tandis que moi je me trouvais seul, malade et complètement déçu dans mes espérances. Il ne me restait pour toute consolation que l'espoir d'entrer, après quelques mois de souffrances, dans un monde meilleur. L'étrange pouvoir que je possédais me faisait passer chez quelques-uns pour un pauvre illuminé, un suppôt de Satan envoyé pour la perdition des âmes, tandis que d'autres me considéraient comme un vulgaire imposteur. L'isolement dans lequel je me sentis, alors, me plongea dans un tel état de prostration, que je perdis tout courage. Me retirant alors dans ma cabine, j'adressai à Dieu une fervente prière, lui demandant de m'envoyer quelque rayon d'espérance. Bientôt je sentais la paix descendre dans mon âme et lorsque je me relevai, de tous mes compagnons de voyage, il n'en était pas de plus heureux que moi.» Il s'installe à Londres et dès les premières séances publiques qu'il organise, c'est le succès. Comme en Amérique, il a des partisans enthousiastes et des détracteurs fanatiques. Londres lui plaît et il effectuera de nombreux séjours entre 1855 et 1877. Il va se rendre également en France, en Italie et en Russie. Les sommités scientifiques et littéraires se disputent l'honneur de l'avoir à leur table. il est reçu par le tsar Nicolas Ier de Russie et Napoléon III. En 1858, il épouse la fille du général russe, le comte de Kroll, Alexandrine, filleule de l'empereur Nicolas. L'un des témoins n'est autre que le célèbre écrivain français, Alexandre Dumas. L'union est heureuse, mais malheureusement elle dure peu. Alexandrine meurt le 3 juillet 1862, en Dordogne, en France, après avoir mis au monde un fils. Home retourne en Angleterre. En 1863, il retourne en France où il est fréquemment reçu aux Tuileries, par l'empereur. Il épouse en seconde noce une autre Russe, Julie de Gloumilin, sœur d'Alexandre Aksakof, connu pour ses ouvrages sur le spiritisme. En Angleterre, le cas Home va intéresser les savants. Sir David Brewster, un savant anglais célèbre, a entendu parler de ses exploits : savant rationaliste, et pourfendeur des spirites, il décide d'aller assister à une représentation du médium. Il dit à ses amis. — c'est certainement un prestidigitateur, donc un habile faussaire. Si c'est vraiment le cas, je me promets de le démasquer ! Mais en dépit de tous ses efforts, sir David Brewster ne décèle aucune fraude. — cet homme, dit-il, est vraiment extraordinaire ! Mais c'est un autre savant anglais, encore plus connu que Brewster, qui va découvrir Daniel Homme et réaliser avec lui des expériences extraordinaires.